Hausse timide mais sûre pour les taux américains

Par Soumis par Investissements Renaissance | 5 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

Bien qu’il soit imprudent de gérer un portefeuille selon des projections de taux d’intérêt à long terme, celles-ci tendent résolument vers la hausse, affirme Ignacio Sosa, directeur des solutions produits pour DoubleLine Capital, à Los Angeles.

Cliquez ici pour écouter l’entrevue en baladodiffusion sur Gestionnaires en direct.

« Nous ne ciblons jamais un niveau défini de taux d’intérêt en tant que cible pour nos rendements. D’abord parce qu’il est impossible de prédire les taux d’intérêt à long terme, ensuite parce qu’une telle stratégie génère inutilement de la volatilité. Cependant, notre vision des taux d’intérêt influence nos décisions de répartition d’actif », dit Ignacio Susa.

Ses propos font suite à la récente décision de la Fed de rehausser ses taux pour la troisième fois depuis décembre. Selon lui, le langage de la banque centrale américaine est alors apparu plus optimiste que prévu.

« Il est clair pour nous que l’inflation a atteint son pic cette année. Selon nos modèles internes, nous l’estimons aux alentours de 1,6 % pour la fin de l’année. Maintenant que les taux de la Fed sont entre 1 et 1,25 %, il reste peu de marge de manœuvre pour une nouvelle hausse », dit Ignacio Susa.

« On parle beaucoup dans la presse de la volonté de la Fed de réduire ses placements dans les bons du Trésor et les actifs adossés à des hypothèques. Mais je pense que cela aura moins d’impact que d’autres facteurs », poursuit l’expert.

Par exemple, une hausse soutenue des prix du pétrole aurait un impact important, même si M. Susa n’y croit pas dans l’avenir proche. La politique fiscale pourrait aussi entrer en jeu, par exemple sous forme d’importantes dépenses du gouvernement en infrastructures, en défense ou d’autres budgets importants. « Mais vu les problèmes rencontrés par l’administration Trump à Washington, ces éléments sont moins probables qu’ils ne le paraissaient en début d’année », dit Ignacio Susa.

Quoi qu’il en soit, les taux ont plus de chances de monter que de baisser, selon lui.

« Ils ont connu des bas ces dernières années, mais ils sont désormais en hausse. La question est de savoir à quel point et à quelle vitesse. À court terme, il semble que la hausse sera modeste, mais il s’agira clairement d’une hausse, pas d’une baisse. »

Soumis par Investissements Renaissance