HSBC : 17 G$ pour devenir « la banque du futur »

Par La rédaction | 18 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
Photo : Sergey Rasulov / 123RF

Présence plus importante sur les marchés asiatiques, renforcement des capacités technologiques, accélération du virage numérique « pour mieux servir les clients »… HSBC est en train de tourner une page de son histoire, rapporte La Tribune.

Quatre mois après son arrivée à la direction de la principale banque européenne en termes de capitalisation boursière et d’actif, John Flint a présenté la semaine dernière son plan stratégique pour l’horizon 2020, qui prévoit des investissements compris entre 15 et 17 milliards de dollars dans les secteurs de « la croissance et la technologie ».

« Après une période de restructuration, il est temps pour HSBC de se remettre en mode croissance », a-t-il notamment déclaré à cette occasion. Directeur de la gestion d’actif au sein du groupe, le dirigeant est un spécialiste des marchés asiatiques, domaine dans lequel il a œuvré durant 14 ans.

PRÈS DE 90 000 EMPLOIS SUPPRIMÉS DEPUIS HUIT ANS

En l’espace de huit ans, l’institution financière a réduit son produit net bancaire de quelque 20 milliards de dollars, tandis qu’elle se désengageait d’une vingtaine de pays et que ses effectifs mondiaux étaient amputés de plusieurs dizaines de milliers de personnes, soit une perte totale de 87 000 emplois, d’après les calculs de l’agence Bloomberg.

Amorcé par Stuart Gulliver, le prédécesseur de John Flint au poste de directeur général, ce « recentrage asiatique » replace l’ex-Hongkong and Shanghai Banking Corporation, née durant la seconde moitié du XIXe siècle, dans son marché historique, relève La Tribune. L’institution financière, qui emploie aujourd’hui environ 230 000 personnes dans une soixantaine de pays, réalise déjà les trois quarts de ses bénéfices en Asie. Et elle compte voir augmenter encore ce pourcentage en profitant de la forte croissance du marché de la gestion de fortune et de l’assurance dans cette région.

Déjà très avancée en matière d’expérimentation de la chaîne de blocs (blockchain), HSBC entend ainsi « construire la banque du futur qui place le client au centre » de ses préoccupations en investissant « dans ses capacités technologiques afin d’offrir un service client amélioré ». Pour atteindre cet objectif, qui n’a rien d’original, souligne La Tribune, la banque prévoit notamment de faire migrer une partie de ses activités vers le cloud, d’utiliser davantage la robotique et le machine learning, ou encore de transformer sa plateforme de banque transactionnelle.

DES MÉTHODES DE TRAVAIL « PLUS AGILES »

Elle affiche en outre l’intention d’investir des montants importants (mais non divulgués pour l’instant) dans la cybersécurité et le renforcement de la gestion des risques de criminalité financière, comme la lutte contre le blanchiment d’argent ou le financement d’activités terroristes.

Le virage numérique qu’elle est en train d’accélérer devrait également lui permettre de « servir ses clients plus efficacement et plus rapidement », explique La Tribune. Concrètement, la banque se fixe ainsi pour but de faire passer de 65 jours à 10 jours la durée totale du processus d’ouverture d’un compte en banque privée, et de deux mois à un jour celui de mise à disposition de l’argent dans le cadre d’un emprunt pour une petite et moyenne entreprise.

Enfin, HSBC affirme vouloir « investir dans les compétences de demain » en attirant à elle de nouvelles expertises technologiques, en développant la formation en ligne de ses employés et en ayant recours à des méthodes de travail « plus agiles ».

La rédaction