Hypothèques : le tiers des Québécois libres dans 10 ans

Par Ronald McKenzie | 5 juillet 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Près du tiers (32 %) des propriétaires québécois auront réglé leur hypothèque d’ici 10 ans, indique un sondage de BMO. Sur une période de 15 ans ou moins, ils seront 52 % à avoir remboursé cette dette.

Bien qu’intéressantes, ces proportions demeurent moins élevées que celles colligées pour l’ensemble du Canada, alors que 38 % des propriétaires en auront terminé avec leur hypothèque en 10 ans ou moins, et 56 %, en 15 ans ou moins.

À l’inverse, 26 % des Québécois auront besoin de plus de 20 ans pour effacer leur dette hypothécaire (25 % au Canada).

BMO estime que ces données sont encourageantes. En effet, elles suggèrent que « les propriétaires d’une maison ont fait des choix responsables et qu’ils sont bien placés pour se libérer de leur dette dans un laps de temps raisonnable ». Ce délai moyen de remboursement hypothécaire devrait diminuer par suite de l’adoption des nouvelles règles hypothécaires, car nombre d’acheteurs devront opter pour un amortissement de 25 ans après le 9 juillet.

L’étude de BMO arrive une semaine avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles hypothécaires du gouvernement fédéral. Celles-ci devraient alléger le poids de la dette des ménages canadiens et auront un « effet modérateur important » sur le marché immobilier canadien, croit l’institution bancaire.

« Ces nouvelles règles, lesquelles limitent la disponibilité des prêts hypothécaires assurés à un amortissement de 25 ans ou moins et aux résidences valant moins d’un million de dollars, freineront la demande et modéreront les prix », a indiqué BMO.

Selon ses estimations, pour neutraliser l’incidence de la modification des règles d’amortissement sur les paiements hypothécaires, les prix moyens des maisons devraient diminuer d’environ 3 %. En favorisant un ralentissement de l’activité immobilière maintenant, les changements réglementaires « devraient contribuer à produire un atterrissage en douceur plutôt qu’abrupte du marché », analyse BMO.

Le sondage de BMO met par ailleurs en lumière les éléments suivants :

* Environ la moitié (42 %) des Canadiens préfèrent augmenter leurs paiements hypothécaires au fil du temps.

* Un participant sur cinq (21 %) opte pour un versement forfaitaire. La majorité (58 %) ne peuvent se permettre que des paiements forfaitaires de 10 % ou moins.

* Le quart des personnes interrogées (24 %) ne font pas de paiements en sus de leurs paiements hypothécaires de base.

Ronald McKenzie