Il n’y a pas que la croissance des dividendes

Par Soumis par Investissements Renaissance | 28 septembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Cet étalon de mesure donne une vision incomplète de la qualité des titres, prévient Craig Jerusalim, de Gestion d’actifs CIBC.

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«Si cet étalon de mesure est couramment favorisé par les investisseurs, il donne une vision incomplète de la qualité des titres », prévient Craig Jerusalim, gestionnaire de portefeuille pour Gestion d’actifs CIBC.

« Les investisseurs adorent les dividendes en croissance, car ils y voient un signe de robustesse de l’entreprise. Après tout, ses profits sont assez importants pour justifier une hausse des dividendes, et historiquement, il est vrai que les entreprises qui le font constamment tendent à surperformer. Mais il y a des failles dans une telle analyse », dit Craig Jerusalim.

Incitées par cet enthousiasme, certaines entreprises pourraient vouloir sacrifier le réinvestissement dans leurs opérations, ou encore accroître leur endettement, dans le seul but de hausser leurs dividendes aux investisseurs. Or, cette attitude peut mener à des résutats décevants, selon l’expert.

« Si d’excellentes entreprises comme Spin Master, Berkshire Hattaway ou Shopify choisissent de ne pas verser de dividendes, ce n’est pas parce qu’elles ne peuvent pas le faire, mais parce qu’elles ont de nombreuses occasions de croissance à l’horizon ou parce que les investisseurs leur font assez confiance pour leur permettre de réinvestir leurs profits », dit Craig Jerusalim.

L’expert favorise un instrument d’analyse plus « holistique » : le rendement total aux investisseurs, qui combine le potentiel de dividendes à d’autres indicateurs comme les rachats d’actions et les réductions de la dette, et les rapporte à la capitalisation boursière de l’entreprise. « Plus le résultat obtenu est élevé, plus la valeur de l’entreprise est élevée et cela peut se répercuter à terme sur le prix de son action.

« Il faut aussi identifier les entreprises qui ont un avantage concurrentiel défendable et durable, un modèle d’affaires solide, des états financiers prudents, et une équipe de direction disciplinée et concentrée sur la maximisation des résultats pour les investisseurs. Parfois, cela implique de hausser les dividendes, mais d’autres fois, ils pourront procéder à un rachat d’actions, réinvestir dans la croissance, ou faire une acquisition créative. On voit cela dans des entreprises de qualité comme le Canadien National, Magna ou Intact Assurance, qui réussissent en combinant diverses approches. »

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