Il y a quatre ans, Norbourg

Par Ronald McKenzie | 26 août 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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C’est le 25 août 2005 qu’éclatait le scandale Norbourg. Dans un communiqué de presse, l’Autorité des marchés financiers (AMF) annonçait l’arrêt complet des activités de la firme de Vincent Lacroix et l’existence, à l’époque, d’un écart de 71 millions de dollars entre les états financiers de Norbourg et les actifs qu’elle était censée gérer. Si encore les tribunaux du Québec étaient vindicatifs, les victimes de Norbourg auraient la mince consolation de savoir que Vincent Lacroix, reconnu coupable de 51 accusations en vertu de la Loi sur les valeurs mobilières, demeurera à l’ombre pour des années. Mais non. La semaine dernière, trois juges de la Cour d’appel du Québec ont stipulé que la peine de prison de Vincent Lacroix ne devait pas excéder 5 ans moins un jour. Considérant les mois qu’il a déjà purgés et son admissibilité à une libération conditionnelle, Lacroix pourrait être relâché sous peu. L’AMF, qui plaidait pour le rétablissement de la peine de départ fixée à 12 ans moins un jour, s’est dite « vivement déçue de la décision rendue » et étudie la possibilité de se rendre jusqu’en Cour suprême pour faire valoir son point de vue. Bonne chance !

Dépassé par cette nouvelle, un conseiller visiblement frustré nous a écrit : « Si la bureaucratie de l’AMF et le système judiciaire ne serrent pas la vis immédiatement, Monsieur Lacroix aura des disciples et le crime économique deviendra le domaine le plus en croissance au Canada […] Nous devons faire un exemple avec monsieur Lacroix. La technique du feu de bûcher en avant de la place publique était assez efficace au Moyen-âge. Nous pourrions alimenter le feu avec toute la paperasse que les conseillers doivent maintenant remplir grâce à lui ».

Ronald McKenzie