Immobilier : des prix trop élevés à cause de la SCHL?

Par Ronald McKenzie | 12 octobre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Et si votre maison de 300 000 $ valait beaucoup moins? Le quotidien The Globe and Mail rapporte qu’une base de données mal organisée de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) contribuerait à gonfler artificiellement le prix des maisons.

Selon le Globe, des banques, des évaluateurs et des assureurs remettent en question la validité des informations que produit la base de données Emili de la SCHL.

Ce système, allèguent-ils, établit la valeur des propriétés de manière automatique, en comparant simplement les prix de vente obtenus dans les quartiers avoisinants. Aucun évaluateur professionnel n’intervient dans le processus. Les données d’Emili seraient fondées sur des généralités et comporteraient des marges d’erreur élevées.

Résultat : les acheteurs pourraient payer trop cher et les prêteurs hypothécaires, qui s’appuient sur les données d’Emili, prendraient en garantie des actifs surévalués.

Dans des documents obtenus par le Globe grâce à la loi d’accès à l’information, un expert dit que les prêts assurés par la SCHL sont souvent autorisés « sans qu’on prenne en compte la valeur réelle de la propriété sur le marché ». Pour lui, cela risque d’affecter sérieusement les données sur lesquelles se fonde le marché immobilier.

La SCHL s’est défendue en déclarant au Globe que son système fournit des évaluations appropriées calculées à partir de différents facteurs, pas seulement sur les prix de ventes des propriétés avoisinantes.

Ronald McKenzie