Immobilier : les nouvelles technologies vont changer la donne

Par La rédaction | 31 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture

Les nouvelles technologies vont provoquer une « véritable révolution » dans le secteur de l’immobilier résidentiel au cours des prochaines années, selon une nouvelle étude internationale que vient de dévoiler HSBC.

Intitulée Au-delà de la brique : l’avenir de l’immobilier résidentiel, celle-ci a été préparée à partir de sondages menés auprès de plus de 9 000 personnes dans le monde. Et elle montre que la manière dont les gens achètent une maison au Canada et ailleurs va profondément changer, « ce qui n’ira pas sans conséquence pour les consommateurs et le secteur immobilier dans son ensemble », souligne HSBC.

« Qu’il s’agisse de spécialistes hypothécaires en ligne ou du renouvellement d’un prêt hypothécaire par voie électronique, on constate que la technologie change rapidement notre façon d’interagir avec nos clients et de les servir », observe Larry Tomei, vice-président à la direction et responsable en chef des services bancaires de détail et gestion de patrimoine au sein de l’institution financière.

L’ARRIVÉE PROCHAINE DE LA RÉALITÉ VIRTUELLE

« Selon notre étude, le secteur immobilier est mûr pour une innovation technologique radicale qui transformera la façon dont les acheteurs abordent chacune des trois étapes principales du processus d’accès à la propriété, à savoir la recherche, le financement et l’achat », ajoute-t-il. Le financement des entreprises consacrées aux technologies de rupture applicables à l’immobilier est passé de 221 M$ à plus de deux milliards de dollars entre 2012 à 2016, précise HSBC.

Au Canada, 90 % des récents acheteurs de maison ont utilisé Internet pour effectuer des recherches, se classant ainsi parmi ceux qui se tournent le plus vers les canaux numériques avant de se décider. Le Royaume-Uni trône au premier rang, avec 93 %, et la moyenne mondiale est de 83 %, relève le rapport.

Si l’on en croit les experts consultés dans le cadre de l’étude, les traditionnelles visites libres pourraient bientôt appartenir au passé. Grâce aux nouveaux outils de réalité virtuelle, les acquéreurs potentiels pourront désormais visiter davantage de maisons, faire une sélection et « vivre » dans une version virtuelle d’une habitation pendant plusieurs jours, et ainsi en faire la véritable expérience avant d’acheter.

LES COURTIERS JUGÉS PLUS FIABLES QUE LES ROBOTS

Même si 11 % des Canadiens interrogés adhèrent à l’idée d’utiliser un robot en tant qu’assistant virtuel ou pour obtenir des conseils en matière de prêts hypothécaires, les banques et les courtiers hypothécaires demeurent perçus comme les sources les plus fiables (41 % et 35 %, respectivement), indique le rapport. Les trois quarts des nouveaux propriétaires au pays (74 %) disent toutefois avoir effectué des recherches en ligne pour connaître les options de financement offertes, ce qui correspond à la moyenne internationale.

De même, les agents immobiliers continuent de jouer un rôle essentiel lorsqu’il s’agit d’accéder à la propriété, bien que cette partie très « humaine » du processus semble aujourd’hui elle aussi migrer vers le cyberespace. Plus du quart des nouveaux propriétaires canadiens (29 %) affirment avoir entamé la discussion avec un professionnel en ligne (moyenne internationale : 31 %).

Enfin, l’étude constate que plus du quart des répondants au pays (27 %) jugent que le fait d’avoir à traiter avec plusieurs intervenants (l’agent immobilier, le notaire, le vendeur et le promoteur) constitue l’aspect le plus irritant du processus d’accès à la propriété. Viennent ensuite les frais (23 %), la négociation du prix (22 %) et la compréhension des formalités juridiques (20 %). À noter que les moyennes internationales dans ce domaine sont de 37%, 28 %, 29 % et 24 %, respectivement.

« L’ÉLÉMENT HUMAIN DEMEURE ESSENTIEL »

« La recherche confirme ce que nous savions déjà, c’est-à-dire que bien que de plus en plus de Canadiens accueillent favorablement les technologies de rupture, l’élément humain demeure essentiel. Pour nous, l’important est d’offrir de la souplesse à nos clients, la possibilité de choisir de quelle façon et à quel moment ils effectuent leurs opérations bancaires – que ce soit en succursale, au téléphone, sur leur appareil intelligent, ou en combinant ces options », commente Larry Tomei.

L’étude a été réalisée par Kantar TNS en octobre et en novembre 2016. La firme a mené des sondages en ligne auprès de 9 009 personnes âgées de 18 ans et plus résidant dans neuf pays (l’Australie, le Canada, la Chine, les Émirats arabes unis, les États-Unis, la France, la Malaisie, le Mexique et le Royaume-Uni).

La rédaction vous recommande :

La rédaction