Immobilier : l’Ordre des évaluateurs agréés demande plus d’objectivité

Par La rédaction | 26 septembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

L’Ordre des évaluateurs agréés du Québec s’inquiète du fait que le processus d’achat d’une propriété ne compte plus de professionnel impartial, mais uniquement des intervenants intéressés : courtier, banquier, assureur.

Suivant les prévisions de la Société canadienne d’hypothèques et de logement sur le prix des propriétés québécoises, l’Ordre rappelle l’importance de recourir à des évaluations immobilières objectives.

Plus de risques aux banques

Ainsi, l’Ordre applaudit l’annonce du ministre fédéral des Finances, Joe Oliver, qui veut revoir les pratiques et politiques de la SCHL pour que les institutions bancaires assument une plus grande part de risques en matière de prêts hypothécaires assurés.

« Trop souvent, l’appréciation de la valeur de la propriété se fait sur un coup de cœur ou par des gens qui ont des intérêts directs dans la transaction. Plusieurs facteurs influencent la valeur marchande d’une propriété et c’est la raison pour laquelle l’Ordre réitère l’importance de faire appel aux évaluateurs agréés pour en établir le juste prix et éviter que les acheteurs n’aient pas à assumer une prime trop élevée à la SCHL durant toute la durée de leur emprunt », lance Richard Côté, président de l’OEAQ.

Les lacunes des données modélisées

L’Ordre déplore l’allocution récente du président de la SCHL, Evan Sidall, qui soulignait que si le prix des maisons demeurait élevé au Québec, « il n’y avait pas de catastrophe en vue ». L’OEAQ rappelle que la SCHL privilégie la gestion de risques depuis une banque de données modélisées au lieu d’une évaluation professionnelle validant la garantie hypothécaire.

Ce qui, selon l’Ordre, pose d’importants problèmes, notamment liés au profil et à la dynamique des données déterminant la valeur de la résidence. En effet, ces dernières sont colligées à partir d’outils de référence « conçus par et pour des vendeurs soucieux de conclure le maximum de transactions, et ce, le plus rapidement possible et au meilleur prix. »

Il souligne, en contrepartie, que l’évaluateur agréé a toujours constitué un partenaire important pour les instances prêteuses, tout en servant également leur portefeuille hypothécaire et les clients, les intérêts personnels et les préférences n’intervenant pas dans ses activités professionnelles.

La rédaction vous recommande :

La rédaction