Immobilier : recul des mauvaises créances en septembre

Le nombre de préavis de saisie (préavis d’exercice) et de délaissements de propriétés a diminué au Québec en septembre par rapport à la même période l’an dernier, selon les données publiées mardi par JLR.

D’après les actes publiés au Registre foncier du Québec, 602 préavis d’exercice ont ainsi été émis le mois dernier dans la province, soit un recul de 14 % comparativement à septembre 2016. JLR estime que « la tendance à la baisse semble bien installée malgré un léger rebond de 1 % enregistré en août ». Sur 12 mois, la firme précise que la diminution de ce type de mauvaises créances atteint 11 %, pour un total de 8 165 préavis d’exercice publiés.

En ce qui concerne les délaissements, leur nombre a lui aussi baissé, après un mois d’août plus difficile. Résultat, 189 opérations de ce genre ont été recensées, ce qui représente une baisse de 9 % par rapport à la même période en 2016. « Les variations positives et négatives se suivent depuis quelque temps et aucune tendance claire ne se dégage », souligne JLR, qui rappelle que, sur 12 mois, 2 649 délaissements ont été compilés, soit un nombre similaire à l’année précédente.

L’ÉCONOMIE QUÉBÉCOISE EST EN FORME…

Toujours en septembre, un total de 147 avis de ventes sous contrôle de justice ont par ailleurs été comptabilisés, ce qui constitue un recul de 16 % comparé à la même période l’an dernier. Sur 12 mois, 1 934 actes de ce type ont été enregistrés, et une amélioration a été constatée chaque mois depuis avril dernier.

JLR attribue cette situation dans l’ensemble positive au fait que « l’économie québécoise continue sa belle progression », même si le taux de chômage a légèrement augmenté en août par rapport au mois de juillet pour s’établir à 6,1 % selon Statistique Canada. « La bonne tenue du marché du travail aide à la diminution à long terme des mauvaises créances, puisque la perte d’emploi est une cause fréquente de retard dans les paiements hypothécaires », relève la firme.

En effet, insiste-t-elle, « avec un faible taux de chômage, il est plus facile de réintégrer le marché du travail et, par conséquent, cela aide à réduire le nombre de mauvaises créances ».

ET LE SECTEUR DE L’IMMOBILIER AUSSI

La diminution des mauvaises créances est également attribuable « à la bonne tenue du marché de l’immobilier », estime JLR. Pour étayer son propos, celle-ci rappelle que les ventes ont été plus nombreuses de janvier à août 2017 comparativement à la même période en 2016. De plus, les données de la Fédération des chambres immobilières du Québec montrent que les délais de reventes ont reculé pour tous les types de propriétés résidentielles. Ainsi, explique la firme, « en cas de problèmes financiers, il devient plus facile de revendre sa propriété rapidement à bon prix ».

Sur le plan régional, si les délaissements et préavis d’exercice ont diminué de façon importante dans les régions du Centre-du-Québec, de Laval, de la Montérégie, de Lanaudière, de l’Estrie et de l’Outaouais au cours des 12 derniers mois, la situation s’est au contraire détériorée en Gaspésie et dans les Îles-de-la-Madeleine.

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