Immobilier résidentiel : début d’année en fanfare

Par La rédaction | 19 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Immobilier : portrait de l’accès à la propriété au Québec

Stimulé par le dynamisme de Montréal, le marché immobilier québécois a connu un premier trimestre exceptionnel, avec les meilleurs résultats de ventes obtenus depuis 2012, selon les plus récentes données de la Fédération des chambres immobilières du Québec.

Ainsi, 22 050 transactions ont été réalisées de janvier à mars, soit une augmentation de 3 % par rapport à la même période en 2017. Il s’agit du quinzième trimestre consécutif de hausses, souligne la FCIQ, qui regroupe les 12 chambres immobilières de la province, de même que près de 13 000 courtiers membres.

C’est cependant la région de Montréal qui a servi de locomotive au marché, avec quelque 12 311 ventes résidentielles enregistrées, ce qui représente un bond de 7 % comparativement à l’an dernier.

« LES CONDITIONS DU MARCHÉ AVANTAGENT LES VENDEURS »

Parmi les trois catégories de propriétés, celle qui a affiché la plus forte croissance est la copropriété (+17 %). D’après la FCIQ, les 4 278 transactions conclues au premier trimestre dans ce segment constituent un record pour cette période de l’année. Les ventes de maisons unifamiliales (7 005) ont pour leur part connu une hausse plus modeste (+2 %), tandis que celles de plex de deux à cinq logements (1 019) ont progressé de 5 %. Dans l’ensemble, tous les secteurs de la région métropolitaine ont enregistré un accroissement des ventes : la Rive-Sud (+12 %), l’île de Montréal (+7 %), Laval (+5 %), la Rive-Nord (+5 %), Saint-Jean-sur-Richelieu (+4 %) et Vaudreuil-Soulanges (+3 %).

Du côté des prix, les unifamiliales (310 000 $), les copropriétés (245 000 $) et les petits immeubles locatifs (490 000 $) ont tous connu des progressions de leur prix médian, soit respectivement de 5 %, 3 % et 7 %. À ce chapitre, les secteurs de Vaudreuil-Soulanges et de l’île de Montréal se sont démarqués, affichant les plus fortes hausses de prix dans le segment des unifamiliales, soit 8 % chacun. Deux secteurs se sont également distingués en ce qui concerne les copropriétés : Laval (+7 %) et, encore une fois, Vaudreuil-Soulanges (+7 %).

Enfin, les inscriptions en vigueur ont reculé pour un dixième trimestre consécutif, avec une moyenne de 25 910 propriétés à vendre dans le Grand Montréal, soit 16 % de moins qu’à la même période l’an dernier. « La forte baisse de l’offre, toutes catégories de propriétés confondues, combinée à la hausse des ventes, fait en sorte que les conditions du marché avantagent de plus en plus les vendeurs. La copropriété reste la seule catégorie de propriétés qui affiche encore des conditions de marché équilibrées », résume dans un communiqué Mathieu Cousineau, porte-parole de la FCIQ pour la région de Montréal.

UN TABLEAU MOINS RELUISANT AILLEURS AU QUÉBEC

La situation ailleurs au Québec est cependant plus mitigée que dans la métropole, note la FCIQ. Au total, quelque 15 020 unifamiliales ont ainsi ont trouvé preneur au cours des trois premiers mois de l’année, soit le même niveau qu’en 2017 à pareille époque, alors que 5 260 copropriétés (+13 %) et 1 679 plex (+2 %) ont changé de mains. Sur le plan géographique, Rivière-du-Loup (+22 %), Salaberry-de-Valleyfield (+21 %), Mont-Tremblant (+15 %) et Saint-Hyacinthe (+13 %) se sont particulièrement démarquées et affichent les plus fortes croissances en matière de ventes résidentielles. Outre Montréal (+7 %), la région qui a obtenu les meilleurs résultats est celle de Saguenay (+5 %). Les ventes à Québec et à Sherbrooke sont quant à elles demeurées relativement stables, tandis que celles de Trois-Rivières (-11 %) et de Gatineau (-8 %) se sont repliées.

De son côté, le nombre de propriétés à vendre a poursuivi sa descente, affichant une diminution de l’offre pour un neuvième trimestre consécutif. Au total, 68 423 propriétés résidentielles étaient inscrites au système Centris, soit 9 % de moins qu’à la même période en 2017. À noter que le nombre d’inscriptions a diminué dans chacune des trois catégories de propriétés, avec une baisse de 8 % pour l’unifamiliale, de 13 % pour la copropriété et de 4 % pour les plex.

Pour l’ensemble de la province, le prix médian des unifamiliales a augmenté de 3 % atteignant ainsi 248 000 $. Les plus fortes hausses pour l’unifamiliale ont été enregistrées à Sainte-Agathe-des-Monts (+18 %), Saint-Sauveur (+13 %), Thetford Mines (+8 %), Victoriaville (+7 %) et Rouyn-Noranda (+7 %). Le prix médian des copropriétés a également crû de 3 % à l’échelle provinciale, pour s’établir désormais à 229 000 $, alors que celui des plex a augmenté de 6 %, la moitié des petites habitations à revenus s’étant vendues à plus de 380 000 $. Finalement, les propriétés qui ont changé de mains au premier trimestre ont trouvé preneur plus rapidement qu’il y a un an. Les unifamiliales sont parties en 110 jours en moyenne, soit cinq jours de moins qu’au premier trimestre de 2017. Et il a fallu en moyenne 115 jours pour que les copropriétés affichent « Vendu », ce qui représente une diminution de 16 jours.

La rédaction