Immobilier résidentiel : reprise modeste en 2015

Par La rédaction | 10 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le Québec a enregistré une reprise des ventes et une hausse des prix moyens de 1,5 % l’an dernier, tandis que les mises en chantier fléchissaient, notamment dans le segment des copropriétés, qui a chuté de 25 %, selon la plus récente analyse de Desjardins Études économiques.

Le nombre de maisons vendues par l’entremise d’un courtier immobilier a connu sa première véritable hausse en cinq ans, soulignent les auteurs de cette recherche, une remontée de 6 % pour l’unifamiliale et de 4 % pour les copropriétés.

Malgré la reprise des ventes, le bassin de résidences disponibles s’est élargi dans ces deux segments, relèvent-ils, ce qui fait que « les conditions de marché sont demeurées les mêmes » tout au long de l’année et que « la variation des prix moyens s’est par conséquent maintenue autour de 1,5 % ».

LA REVENTE S’AMÉLIORERA EN 2016

En 2016, on devrait assister à une hausse d’environ 2 % des ventes, notamment grâce à l’amélioration du marché du travail et au maintien des faibles taux d’intérêt hypothécaires, anticipent les analystes de Desjardins.

Toutefois, préviennent-ils, « la situation de surplus persistera pour les maisons individuelles alors que les copropriétés seront encore en profond déséquilibre », ce qui « continuera de limiter la hausse de l’ensemble des prix autour de 1,5 % » dans la province.

RALENTISSEMENT DE LA CONSTRUCTION

Toujours en 2015, les mises en chantier ont pour leur part fléchi de 2,2 % (37 963 nouveaux logements). Un recul de 13,6 % a caractérisé les maisons unifamiliales, « qui sont maintenant hors de prix pour bien des ménages », observe Desjardins.

En effet, la rareté et les prix élevés des terrains, notamment dans les centres-villes, découragent nombre d’acheteurs potentiels.

De plus, « l’éventail de choix sur le marché de la revente ainsi que la souplesse accrue lors des négociations réduisent l’attrait pour la construction », un phénomène qui, selon le Mouvement, perdurera cette année et continuera de freiner la demande de maisons neuves.

MOINS DE NOUVELLES COPROPRIÉTÉS

Par ailleurs, les mises en chantier de copropriétés ont diminué presque partout dans la province, tandis que le nombre d’unités achevées mais invendues demeure élevé et qu’une partie croissante d’entre elles se retrouve sur le marché de la location.

« Tant que le déséquilibre du marché de la revente sera important, le potentiel de construction neuve demeurera limité. Une phase d’ajustement est en cours, mais il faudra compter plus d’un an ou deux avant un retour à des bases plus saines », indique Desjardins, qui souligne qu’« il est essentiel que la construction neuve de copropriétés soit très limitée pour y parvenir ».

En fin de compte, seule la construction d’appartements locatifs conventionnels et de résidences pour personnes âgées ont affiché une forte croissance l’an dernier. Cependant, le taux d’inoccupation des immeubles de la province excède désormais 6 % dans plusieurs régions. Conclusion de Desjardins : le rythme de construction de ce type de bâtiment devra être ralenti pour éviter qu’il y ait un trop grand nombre de logements vacants.

LES MAISONS HAUT DE GAMME ONT LA COTE

Les ventes de propriétés valant plus de 500 000 $ ont augmenté de 15 % l’an dernier tandis que celles supérieures à 1 M$ ont bondi de plus de 20 %, selon les données de la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).

Environ les deux tiers des unifamiliales de plus de 500 000 $ ont été vendues sur l’Île de Montréal et les autres se situent surtout en périphérie, c’est-à-dire en Montérégie, dans les Laurentides et à Laval.

La répartition est assez semblable pour les maisons de plus de 1 M$. Les maisons individuelles luxueuses vendues ailleurs dans la province l’ont surtout été dans la grande région de Québec.

Toutefois, même si les ventes de propriétés haut de gamme ont augmenté rapidement, leur nombre reste limité. D’après la FCIQ, elles représentaient 8 % du marché provincial en 2015, dont 13 % dans la région de Montréal et 4 % dans celle de Québec.

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