Inde : création de deux banques pour les plus pauvres

Par La rédaction | 22 avril 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Pour la première fois en dix ans, deux nouvelles institutions financières indiennes devraient bientôt obtenir une licence commerciale, rapporte le quotidien français La Tribune.

Selon le gouvernement central, l’objectif est d’intégrer davantage d’Indiens, spécialement les plus pauvres, dans le système bancaire officiel.

La Reserve Bank of India (RBI), qui fait office de banque centrale, a ainsi donné son accord de principe à l’Infrastructure Development Finance Company (IDFC) et à la Bandhan Financial Services (BFS).

Principal organisme indien en matière de crédits à des projets d’infrastructure, l’IDFC représente 1,5 million d’investisseurs. De son côté, la BFS se spécialise dans le financement de microcrédits, dans l’est du pays. Elle est la première société de microfinance à obtenir une licence bancaire.

Deux tiers des Indiens n’ont pas de compte

Aujourd’hui, seuls 35 % des Indiens adultes possèdent un compte bancaire. Un chiffre que la RBI juge « minuscule » et qui, selon elle, témoigne du « besoin pressant d’accélérer » l’intégration des plus pauvres dans le système bancaire.

Les licences accordées obligeront les deux nouvelles banques à ouvrir 25 % de leurs succursales dans les régions rurales dépourvues de services bancaires, précise La Tribune. Celles-ci ont été choisies parmi 25 candidats, dont des poids lourds comme le groupe ADAG, propriété du millionnaire Anil Ambani.

La banque centrale indienne a souligné qu’elle avait choisi l’IDFC et la Bandhan sur la base de leur expérience dans le monde des affaires et de leurs projets de gestion pour les banques.

Elle prévoit par ailleurs réviser les règlements concernant l’octroi de licences et accorder des autorisations plus régulièrement à l’avenir.

Très réglementé, le secteur bancaire indien est dominé par les banques publiques. Depuis le début de la libéralisation de l’économie indienne, la RBI a accordé dix licences commerciales en 1994 et deux autres en 2004.

La rédaction