Industrielle Alliance : la rémunération des dirigeants fait boum

Par La Presse Canadienne | 28 mars 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Jugeant trop peu généreuse la politique de rémunération de ses hauts dirigeants, l’Industrielle Alliance a instauré un nouveau régime d’attribution d’actions qui a contribué au fort bond des émoluments versés l’an dernier.

Dans la circulaire envoyée aux actionnaires en vue de l’assemblée annuelle du 9 mai prochain, l’assureur de Québec précise que le comité des ressources humaines de son conseil d’administration « a senti la nécessité de faire une analyse de la rémunération des hauts dirigeants » pour la comparer aux pratiques de l’industrie.

L’analyse « a révélé une détérioration importante de la politique de rémunération de la société qui glissait de la médiane, notre objectif, à un niveau inférieur au 25e percentile ».

Les administrateurs ont conclu qu’« une rémunération plus concurrentielle (était) nécessaire pour attirer et retenir (les) dirigeants ». Ils ont donc instauré un nouveau régime d’intéressement à moyen terme (RIMT), lequel s’ajoute aux options d’achat d’actions et à la prime de rendement annuelle en argent.

Le RIMT a contribué à faire exploser la rémunération des cinq plus dirigeants de l’Industrielle Alliance, laquelle a totalisé 9,3 millions en 2012, en hausse de 82 % par rapport aux 5,1 millions attribués en 2011.

Le grand patron de l’entreprise, Yvon Charest, a ainsi vu sa rémunération totale doubler, passant de 1,53 million en 2011 à 3,08 millions en 2012. La hausse s’explique principalement par la prime annuelle de 974 387 $ qu’il a reçue (il n’avait pas touché de boni en 2011 en raison de résultats financiers insatisfaisants), le RIMT, évalué dans son cas à 223 300 $, et la valeur acquise par son régime de retraite (856 000 $ en 2012 contre 243 000 $ en 2011).

L’Industrielle Alliance rappelle avoir enregistré en 2012 des profits nets records de 312 millions et une hausse de 14 % de son actif sous gestion. Les actionnaires pourront se prononcer sur la politique de rémunération de l’entreprise lors de l’assemblée annuelle.

La Presse Canadienne