ING sous enquête aux Pays-Bas

24 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La banque néerlandaise ING fait l’objet d’une enquête pénale aux Pays-Bas concernant «du blanchiment d’argent et des pratiques de corruption », révèle l’AFP.

La banque est suspectée de ne pas avoir signalé, ou pas signalé à temps, des transactions inhabituelles, notamment des paiements inhabituels de la part du géant russe des télécoms VimpelCom à l’entreprise d’un fonctionnaire du gouvernement ouzbek.

L’enquête porte sur le rôle qu’aurait joué le groupe néerlandais dans le paiement de ces potentiels pots-de-vin, selon le quotidien économique néerlandais de référence Het Financieele Dagblad.

ING n’aurait ensuite pas ou insuffisamment fait d’enquête sur ses clients, ce qui est obligatoire selon la WWFT, la loi contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et aurait ainsi pu se rendre coupable de corruption internationale et de blanchiment d’argent, selon le ministère public, qui précise que l’enquête suit son cours.

DÉJÀ CONDAMNÉE EN 2012

Le porte-parole de la banque, Raymond Vermeulen, n’a pas fait de commentaires, arguant que la question faisait l’objet d’une enquête. Tout juste a-t-il admis que des investigations étaient en cours, portant sur la conformité avec divers prérequis en lien avec l’approche des clients, le filtrage des transactions et le signalement d’activités suspectes, tout cela pour prévenir la facilitation de blanchiment d’argent et de pratiques de corruption.

Les autorités américaines ont également demandé des informations concernant des éléments en lien avec l’enquête néerlandaise, a précisé ING dans son rapport annuel publié la semaine dernière.

En 2012, après un accord avec le gouvernement américain, ING a déjà dû verser la somme de 619 millions de dollars américains (825 millions de dollars canadiens) dans le cadre d’un contentieux sur la violation de sanctions économiques. La banque avait, entre 2002 et 2007, manipulé ou détruit des informations sur plus de 1,6 milliard de dollars de transactions que d’autres banques implantées aux États-Unis ont menées sans le savoir avec Cuba principalement, mais aussi l’Iran, le Soudan et la Libye.