Insolite : le yoga pour augmenter la performance

Par La rédaction | 25 novembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Méditation, visualisation, auto-observation… Le quartier des finances londonien abrite de plus en plus d’ateliers antistress, rapporte Madame Figaro, qui écrit que « ces techniques sont devenues vitales » dans un monde sans cesse plus exigeant.

Et addictives, puisqu’elles permettent d’augmenter les performances. C’est « du bonus pour le business! », résume le magazine.

Dans cette cité de l’argent où les investisseurs du monde entier, les banques, les compagnies d’assurance et autres agences de notation sont regroupés, ces techniques ont même détrôné les traditionnelles salles de musculation.

Ressources physiques et mentales

Les mœurs auraient-elles changé? Oui, assure Joanne Collins, conseillère en investissement et adepte du yoga Iyengar, qui met l’accent sur le renforcement du corps.

Si vous voulez survivre aujourd’hui dans la finance à Londres, vous n’avez pas d’autre choix que d’avoir une conduite saine, explique-t-elle, précisant que si « l’alcool reste pour certains un réparateur de stress, globalement le soin de son corps et de ses artères est devenu un passage obligé ».

Selon les personnes interrogées par le magazine, c’est la crise financière de 2008 qui serait à l’origine de ce phénomène. En effet, beaucoup d’employés ont été remerciés et ceux qui restent doivent trouver les ressources physiques et mentales pour continuer.

Les « workaholics deviennent des sport addicts »

« Depuis la crise, la compétition est accrue, éprouvante, la charge de travail, sans cesse augmentée, et les gens viennent plus nombreux », confirme Hortense Suleyman, une jeune professeure de yoga, qui a mis au point des modules de 20 minutes pour tenter d’accrocher ces financiers qui jurent toujours manquer de temps.

Une réussite? Si on parle du yoga comme d’un outil de relaxation, pas vraiment. Au point que « certains workaholics deviennent des sport addicts » reconnaît-elle.

À l’heure où le taux d’absentéisme dans la finance atteint 10 %, selon le National Health Service (le service de santé britannique), le yoga et d’autres techniques de détente semblent en tout cas avoir de beaux jours devant eux.

Jamais fatigués

« Ne parlez surtout pas aux banquiers de bien-être », conseille Ariane Daguise, coach pour les dirigeants, qui a développé des programmes antistress.

« Être fatigué ne se dit pas. Même si le burn-out n’est jamais loin, et si beaucoup sont comme le hamster dans la roue, la crainte est grande d’être bloqué dans sa carrière parce qu’on est estampillé fragile », conclut-elle.

La rédaction