Insolite : l’ultime base de données pour vos contacts

Par Ronald McKenzie | 1 avril 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La firme américaine Relationship Science propose à ses clients banquiers d’entrer en contact par la bande avec les grosses huiles de Wall Street, rapporte le New York Times.

Supposons que vous souhaitez ardemment parler au courtier Maurice Richard qui, malheureusement, ignore votre existence. Vous tapez « Maurice Richard » dans l’engin de recherche de Relationship Science, et une foule d’informations à son sujet apparaissent : l’identité de sa conjointe, de ses enfants et de ses associés, ses contributions à des partis politiques, son engagement auprès d’organismes de charité et ainsi de suite.

Mieux, vous pouvez effectuer des recherches croisées en demandant quelles autres personnes répertoriées dans la banque de données connaissent Maurice Richard. Vous obtenez ainsi le nom d’une personne qui connaît la personne qui, elle, connaît Maurice Richard. Si, par chance, vous connaissez la personne qui connaît la personne, etc., vous découvrirez peut-être le lien qui vous permettra d’entrer en contact avec Maurice Richard.

Selon le New York Times, des vedettes de la finance telles que Henry Kravis, Ronald Perelman et Kenneth Langone figurent dans la base de données de Relationship Science. Ce n’est pas rien.

« Nous ne sommes pas un réseau social ni une base de données de clients. Nous sommes l’ultime outil de développement des affaires », affirme Relationship Science.

Mais comment l’entreprise peut-elle colliger ces informations sensibles? Simplement en cherchant sur le Web. Enfin, ce n’est pas si simple, car plus de 800 employés de Relationship Science, la plupart basés en Inde, scrutent depuis deux ans la grande toile afin de récolter des précieux renseignements.

Le fondateur de Relationship Science se nomme Neal Goldman. Avant de se lancer dans cette aventure, il avait cofondé la société CapitallQ, qui exploitait des bases de données financières qu’utilisent les professionnels de Wall Street. En 2004, l’éditeur McGraw-Hill a mis la main sur CapitallQ moyennant 200 millions de dollars.

Neal Goldman avait donc les moyens de financer sa nouvelle entreprise, qui a nécessité un investissement initial de 60 millions de dollars.

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Ronald McKenzie