Insolite : oubliez l’immobilier, investissez dans une vache!

Par La rédaction | 2 mars 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Envie d’éviter la nervosité des marchés, d’échapper aux rendements anémiques des placements traditionnels et d’oublier le risque de récession? Le Monde a trouvé une solution originale qui pourrait intéresser les investisseurs en quête de placements alternatifs.

Et selon le quotidien français, celle-ci a fait ses preuves depuis… le XIIIe siècle! Le produit en question est un « bail à cheptel », dont la promotion est assurée par l’Association française investissement cheptel (AFIC), qui joue le rôle d’intermédiaire entre l’investisseur et l’éleveur.

L’idée? Un particulier achète une ou plusieurs vaches (1 530 euros par tête en ce moment, soit 2 230 dollars canadiens) en versant des fonds à l’Association, qui s’occupe de tout et loue ensuite les bêtes à un exploitant agricole.

UN MILLIER D’INVESTISSEURS

En échange de l’entretien, de la nourriture, du coût des assurances et de la maintenance des installations nécessaires à l’exploitation, l’éleveur conserve pour lui la production de lait ainsi que les veaux mâles nés au sein du troupeau. Il reçoit également la moitié des femelles qui viennent au monde, tandis que l’autre moitié sert à remplacer les vaches moins productives et à rémunérer l’AFIC et l’investisseur.

Le Monde explique que cette solution permet à « l’éleveur locataire » d’éviter d’engager d’importants capitaux ou de s’endetter pour constituer un troupeau.

Selon l’AFIC, plus de 800 éleveurs auraient aujourd’hui recours au bail à cheptel en France, gérant ainsi quelque 30 000 vaches laitières pour le compte d’un millier d’investisseurs.

PAIEMENT EN NATURE

Si l’on en croit l’un des dirigeants de l’Association, ces derniers peuvent compter sur « une rentabilité annuelle moyenne de 4,2 % » et « grâce à la gestion commune de centaines de fermes, les résultats sont mutualisés et les bénéfices partagés ».

Il y a toutefois un (léger) bémol, relève Le Monde, car le paiement s’effectue en nature, c’est-à-dire en têtes de bétail!

Cela dit, rien n’empêche ensuite l’investisseur de les vendre et donc d’encaisser les gains en argent. Mais dans ce cas, met en garde le journal, il faut savoir que « le prix de vente n’est pas forcément identique au prix d’achat » et qu’« il peut même se révéler très inférieur, limitant ainsi le rendement réel de ce placement ».

La rédaction