Insolite : une caisse de retraite réclame 52 000 $

Par La rédaction | 3 juillet 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le groupe français Humanis réclame 38 000 euros (52 000 $) à une veuve de 94 ans qui a continué à percevoir la retraite de son mari décédé en 1989.

Spécialisé dans la prestation sociale, Humanis reproche à Andrée Schreiber d’avoir touché, jusqu’en 2011, la totalité de la pension de son époux décédé il y a 24 ans. « Quand mon mari est mort, j’aurais dû toucher 60 % de sa pension, mais ils m’ont versé 100 % jusqu’en 2011. Ce n’est quand même pas ma faute », a-t-elle confié au journal Parisien-Aujourd’hui.

Le groupe exige donc le remboursement d’un montant équivalant à 52 000 $. Il a même menacé la nonagénaire de retenir 1000 euros sur les 1600 qu’elle perçoit par trimestre, car la retraitée ne répondait pas aux demandes. Cette mesure est restée sans suite.

Humanis affirme que le décès n’a jamais été déclaré par l’ex-caissière. « C’est en 2011, lors d’un échange de fichiers entre [le régime de retraite] Agirc-Arrco et nous-mêmes, que ce décès nous a été notifié. Nous avons donc directement mis en place une pension de réversion », a déclaré un porte-parole du groupe. « Mme Schreiber a reçu pendant longtemps une attestation fiscale au nom de son mari. Elle devait savoir que la somme qui lui était payée tous les trimestres était la retraite de son mari et non une pension de réversion », a-t-il ajouté.

De son côté, Andrée Schreiber refuse de rembourser ce trop-perçu. « Ils ont mis plus de 20 ans à se rendre compte qu’ils ne me versaient pas la bonne somme. Et maintenant, ils me réclament de l’argent. Mais moi, je ne leur donnerai pas. Ils n’ont qu’à voir ça avec leur comptable qui a fait n’importe quoi », a-t-elle tranché.

La rédaction