Intérêt grandissant envers les cryptomonnaies

Par La rédaction | 6 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un sur dix projette d’en acheter dans les six prochains mois.

Une récente étude du cabinet Caddle révèle en effet qu’un Canadien sur trois entend parler au moins une fois par semaine de cryptomonnaie ou de la technologie de la chaîne de bloc (blockchain). La plupart des informations qu’ils reçoivent sur le sujet provient des nouvelles, mais ils en discutent aussi en famille ou entre amis.

Devant cet intérêt grandissant, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a décidé d’agir en informant la population. Dans un document publié sur son site web, elle rappelle que les cryptomonnaies, ou monnaies virtuelles, ressemblent à de la monnaie, mais n’ont pas cours légal puisqu’au Canada, seul le dollar canadien l’a.

Ainsi, le bitcoin et ses semblables (ethereum, ripple ou encore litecoin), contrairement à une monnaie qui a cours légal, ne sont pas émis par un gouvernement ou une banque centrale. Aucune institution financière n’intervient non plus dans les transactions.

Les monnaies virtuelles peuvent se gagner ou s’acheter, explique l’AMF. Par exemple, l’émission de nouveaux bitcoins repose sur des algorithmes de « minage » exécutés par des personnes, appelées « mineurs », grâce à des ordinateurs puissants et sophistiqués. En échange de leurs services, les mineurs reçoivent gratuitement des unités monétaires virtuelles qui pourront être échangées. Tout autre individu ne participant pas à ces activités de « minage » et désirant se procurer de la monnaie virtuelle doit l’acheter.

LES RISQUES

L’AMF insiste en réalité surtout sur les risques inhérents à ces monnaies virtuelles.

  • Risque de volatilité : la valeur d’une cryptomonnaie est déterminée par l’intérêt que le public lui porte et repose strictement sur l’offre et la demande. La couverture médiatique d’une cryptomonnaie peut avoir une grande incidence sur sa valeur, et ce, sur une courte période, sans qu’aucun organisme ou mécanisme officiel n’encadre cette variation.
  • Risque de liquidité : échanger une cryptomonnaie contre une monnaie ayant cours légal peut être difficile. Les canaux d’échange tels que les plateformes ne sont pas encadrés par des organismes de réglementation officiels ou des banques centrales. La spéculation sur la cryptomonnaie peut accentuer les écarts de prix acheteurs-vendeurs.
  • Risque technologique et opérationnel : les cryptomonnaies peuvent être exposées au piratage informatique et au vol.
  • Risque juridique : les cryptomonnaies ne sont pas nécessairement réglementées. Il est possible qu’aucun cadre juridique ne protège les consommateurs achetant des biens ou services au moyen de cryptomonnaies, et les Bourses numériques peuvent exercer leurs activités sans se conformer aux lois applicables.
  • Risque de participation à des activités criminelles, terroristes, frauduleuses ou de blanchiment d’argent : les cryptomonnaies ont parfois été associées à des fraudes, à du blanchiment d’argent et à des activités criminelles ou terroristes.

Aller de l’avant avec les cryptommonnaies revient donc à avancer sur un chemin non balisé, ce qui n’est jamais sans risque. L’Autorité rappelle par ailleurs que les transactions comportant des cryptomonnaies virtuelles ne sont pas couvertes par le Fonds d’indemnisation des services financiers ni par le Fonds d’assurance-dépôts.

La rédaction