Investissements : l’Outaouais vu par Desjardins

Par La rédaction | 10 juin 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Desjardins publie aujourd’hui une étude de marché ciblant la région de l’Outaouais, après avoir déjà examiné à la loupe celles de l’Estrie, des Laurentides, de la Montérégie, du Saguenay – Lac-Saint-Jean et de Lanaudière.

Voici quelques-uns de ses points saillants relevés par Chantal Routhier, économiste au Mouvement, concernant notamment le secteur des investissements.

Une croissance orientée à la hausse

La croissance économique devrait s’accélérer un peu cette année et conserver la même cadence en 2016. Toutefois, le rythme du produit intérieur brut de la région restera moins vigoureux que celui du Québec.

Durant cette période, Chantal Routhier indique que les investissements « devraient se maintenir entre 2,5 et 3 G$ en raison d’une multitude de projets en cours et à venir sur le territoire », dont la construction d’écoles, plusieurs développements immobiliers et commerciaux ainsi que des programmes de revitalisation de quartiers et de lieux publics.

« Les perspectives sont positives, puisque le marché du travail prend du mieux, que la population est plus nombreuse et que les investissements sont dynamiques », précise-t-elle. Toutefois, elle estime que « le fait de maintenir et de développer une gamme de services adaptée aux citoyens sera un défi de premier plan pour combler les départs à la retraite et assurer l’expansion des entreprises ».

Moins de gros chantiers d’infrastructures

En parallèle, la région connaîtra un ralentissement des investissements dans les transports collectifs, les chantiers routiers et les infrastructures, car la plupart des grands travaux sont terminés ou en voie de l’être. En 2013 et 2014, ils avaient d’ailleurs déjà fléchi de 2,6 % pour cette raison, avec notamment la fin du chantier lié à la mise en service du Rapibus de la Société de transport de l’Outaouais.

Les perspectives sont également positives pour l’industrie manufacturière à la suite de l’embellie de l’économie américaine et de l’évolution du huard sous la parité.

Globalement, prévoit Chantal Routhier, « l’économie régionale progressera, même si la cadence demeurera modeste en 2015 et 2016 ». Cela dit, une stratégie de relance économique pour la Vallée-de-la-Gatineau est actuellement en cours de développement, avec divers projets d’investissement d’envergure pour le commerce, l’immobilier et le tourisme.

Des gains de productivité modestes

Autre enjeu de première ligne, la productivité a peu progressé au cours des dernières années, observe Chantal Routhier.

Dans ce contexte, explique-t-elle, « la poursuite des efforts pour la rehausser constituera un atout, car elle représente un moyen incontournable de lutter contre les difficultés liées à la rareté relative de travailleurs et assure ainsi une meilleure compétitivité des entreprises ».

Selon le Centre de la productivité et de la prospérité, de HEC Montréal, la productivité par heure travaillée dans la région a crû de seulement 3 % entre 2002 et 2012, comparativement à 8 % dans l’ensemble du Québec.

Résultat, le niveau enregistré de la productivité par heure travaillée y atteignait 43,44 $ en 2012, contre 46,56 $ pour la moyenne québécoise.

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