Jean-Marie Le Pen à nouveau soupçonné de fraude fiscale

Par La rédaction | 5 novembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jean-Marie Le Pen à nouveau soupçonné de fraude fiscale

Le domicile de Jean-Marie Le Pen en région parisienne a été perquisitionné hier dans le cadre d’une enquête portant notamment sur des présomptions de blanchiment d’argent et de fraude fiscale, rapporte l’Agence France-Presse.

Ouverte en juin par le parquet financier, l’enquête porte sur des faits présumés d’« omission de déclaration de patrimoine », que tous les parlementaires sont obligés de remplir, selon une source judiciaire citée par l’AFP.

Toujours d’après cette source, elle résulte de signalements provenant, entre autres, de la cellule antiblanchiment du ministère français des Finances (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins, ou Tracfin).

UN COMPTE EN SUISSE

Les enquêteurs de Tracfin disposeraient d’informations faisant état de l’existence d’un compte bancaire caché à l’étranger dont le titulaire serait le cofondateur du Front national, aujourd’hui en rupture avec son parti.

Au printemps dernier, le site d’enquête en ligne Mediapart avait révélé cette affaire, et évoqué une société de fiducie gérée à Genève, dont l’ayant droit serait l’assistant de Jean-Marie Le Pen.

Si l’on en croit les informations publiées dans les médias français, le compte en question serait approvisionné à hauteur de 2,2 millions d’euros (environ 3,1 millions de dollars canadiens), dont 1,7 million d’euros (2,4 millions de dollars) sous forme de lingots et de pièces d’or.

« VIOLENCE JUDICIAIRE »

Comme il l’avait fait il y a quelques mois, Jean-Marie Le Pen a démenti hier avoir transgressé la loi. « Je suis indigné de cette violence judiciaire injustifiée », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il faisait « l’objet de l’attention minutieuse, voire inquisitoriale, des agents du fisc depuis des dizaines d’années ».

Il y a deux ans, l’ancien leader de l’extrême droite française avait reconnu avoir ouvert un compte en Suisse auprès de l’UBS en 1981. Il avait alors évoqué un emprunt effectué au profit d’une société qu’il dirigeait à l’époque.
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La rédaction