Jusqu’à 4 % d’inflation d’ici l’été

Par Michael Sager | 21 avril 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Flèche noire indiquant le haut et sur laquelle est apposé le symbole de pourcentage.
Photo : DNY59 / iStock

Au chorus des experts qui prédisent une poussée inflationniste s’ajoute la voix de Michael Sager, vice-président, multi-actifs et devises, Gestion d’actifs CIBC.

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« Les investisseurs nord-américains n’ont pas eu à s’inquiéter de l’inflation depuis au moins deux décennies, mais nous croyons qu’il va à nouveau falloir la prendre en compte pour les années à venir. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à un environnement fortement inflationniste comme celui de la fin des années 60 au début des années 80. Mais une petite reprise est fort probable », entrevoit Michael Sager.

L’expert cite plusieurs facteurs inflationnistes. Tout d’abord, les effets de base : il y a un an les prix du pétrole étaient tombés dans le négatif, et maintenant ils dépassent 60 $ le baril. Une telle remontée tend à favoriser l’inflation. Ensuite, des pressions à la hausse s’exercent sur les prix, particulièrement aux États-Unis où le dollar était faible au cours des derniers trimestres. Enfin, les décideurs politiques ont une bonne raison de générer de l’inflation, car la Réserve fédérale américaine (Fed) a remplacé sa cible d’inflation de 2 % par une moyenne de 2 %, ce qui implique de possibles dépassements.

« Pourquoi la Fed est-elle prête à tolérer cela ? C’est dû en partie au volume de dettes dans l’économie. Il a gonflé énormément aux États-Unis et dans d’autres pays développés dans les 12 derniers mois, sous l’effet des programmes de relance économique après les confinements. Ces dettes devront être remboursées, et l’une des façons d’y parvenir est de faire monter l’inflation », explique Michael Sager.

Il dit s’attendre à presque 4 % à la fin du second semestre, contre une moyenne de 1,7 % dans les dix dernières années. Par la suite, l’inflation devrait revenir vers les 3 % pour les prochaines années. Et cela va influencer la performance des titres à revenu fixe.

« Les obligations nominales tendent à sous-performer lorsque l’inflation monte. Il est donc important de compléter les obligations traditionnelles avec d’autres catégories d’actif. L’or, par exemple, peut bien performer dans un environnement d’incertitude concernant l’inflation. Les matières premières cycliques comme le pétrole marchent bien aussi en période inflationniste. Même chose pour les actifs réels comme l’immobilier et les infrastructures », indique Michael Sager.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Michael Sager

Michael Sager, PH.D.  Vice-président et gestionnaire de portefeuille de clients Multiclasse d’actifs et gestion des devises Michael Sager est un gestionnaire de portefeuilles de clients qui est responsable de collaborer avec des partenaires internes et externes afin de mettre au point des solutions de placement efficaces pour les clients, les clients potentiels et les conseillers. Avant de se joindre à Gestion d’actifs CIBC en 2018, M. Sager était conseiller en répartition de l’actif à Alignvest Investment Management. Auparavant, il était gestionnaire principal de portefeuille à l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada. Il a aussi acquis de l’expérience en gestion de portefeuille et recherche à Wellington Management, à Gestion d’actifs JPMorgan, à la Banque centrale européenne et à la Banque d’Angleterre. M. Sager est titulaire d’un doctorat en économie de l’Université de Warwick et d’une maîtrise en économie de l’Université de Londres.