Justifiez vos frais avec aplomb

Par Ronald McKenzie | 30 août 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

Lorsque le conseiller Mathieu Paradis présente sa note annuelle de frais à ses clients, certains d’entre eux écarquillent les yeux. Il faut dire que la facture moyenne se chiffre à plus de 3 000 $, ce qui peut créer une onde de choc, admet le chroniqueur à notre site web jumeau Advisor.ca.

Afin de justifier sa rémunération, Mathieu Paradis montre à ses clients combien ils ont économisé en faisant affaire avec lui. Non seulement cette pratique lui permet-elle d’être parfaitement transparent, mais elle témoigne de la valeur ajoutée que ses clients obtiennent lorsqu’ils reçoivent ses conseils professionnels.

Maximiser les crédits d’impôt pour revenu de pension Au fédéral, ce crédit non remboursable est de 15 % (20 % dégressif au Québec) sur des revenus de pension admissibles de 2 000 $. « Nous nous assurons que nos clients âgés de 65 ans ou plus touchent des revenus de pension, comme des paiements en provenance d’un FERR », dit Mathieu Paradis. S’ils disposent d’une épargne-retraite non enregistrée, ils peuvent l’utiliser pour acheter un produit de rente dont les prestations donnent également droit à ce crédit d’impôt.

Économie : 300 $ par année par personne, 600 $ pour un couple (au fédéral).

Privilégier les gains en capital au lieu des intérêts Un placement de 100 000 $ en fonds communs détenus dans un compte non enregistré qui génère 2 % d’intérêt sur un rendement global de 6 % pourrait être placé dans un fonds de catégorie de société. « Les intérêts imposables pourraient alors être convertis en gains en capital, ce qui réduira la facture fiscale d’environ 50 % », note le spécialiste.

Économie : 400 $ par année (au taux marginal maximal).

Fractionner les revenus de pension Même s’il est maintenant possible de fractionner les revenus de pension entre conjoints, les REER de conjoint demeurent un instrument de planification de première importance, car de nombreux Canadiens prennent leur retraite avant 65 ans. « La mise en place d’un REER de conjoint permet de leur faire économiser des milliers de dollars en impôts », indique Mathieu Paradis.

Économie potentielle : des milliers de dollars.

Encourager l’épargne À l’aide de tableaux et de graphiques, on peut facilement faire comprendre aux clients les avantages qui existent à mettre de côté un peu plus que prévu. Par exemple, une économie annuelle supplémentaire de 5 000 $ placée à 5 % par année permet d’amasser plus de 173 000 $ au bout de 20 ans. Cela se traduit par des revenus supplémentaires de 8 579 $ par année, ou 6 005 $ après impôts (au taux de 30 %).

Économie : 6 005 $ nets par année.

Effacer le solde des cartes de crédit En général, les consommateurs savent que l’endettement par cartes de crédit est terriblement coûteux. Mais lorsque les conseillers les rappelle à l’ordre à ce sujet, ils font preuve de davantage de discipline. Grâce aux recommandations de leurs conseillers, s’ils parviennent à éliminer un solde récurrent de 1 500 $, à 20 % par année, l’économie en frais d’intérêts sera significative.

Économie : 300 $ par année.

Bien gérer les pertes en capital Mathieu Paradis souligne que certains nouveaux clients ont d’importantes pertes en capital qu’ils ne réussissent pas à effacer. « Nous restructurons alors leurs placements afin que les produits générateurs d’intérêts soient détenus dans des comptes enregistrés et ceux qui produisent des gains en capital, dans des comptes non enregistrés », explique-t-il. Cette stratégie permet souvent à ces clients d’éviter l’impôt sur les gains en capital durant toute la période durant laquelle ils peuvent utiliser les pertes accumulées à l’encontre des gains. « Lorsque les pertes sont considérables, cela peut représenter des décennies au cours desquelles les clients peuvent réaliser des gains en capital sans impact fiscal », dit Mathieu Paradis.

Économie potentielle : des milliers de dollars.

Ces exemples ne sont que quelques-uns de ceux que Mathieu Paradis emploie pour justifier ses frais à ses clients. Chaque situation étant différente, son cabinet utilise le logiciel QuickPlan qui permet de repérer, dans le plan de chaque client, les endroits où des économies ont été réalisées.

Certes, il arrive que celles-ci soient plus modestes que la note annuelle de frais. Mais, la plupart du temps, ses clients sortent gagnants de l’opération.

Ronald McKenzie