La banque centrale russe victime d’une cyberattaque

Par La rédaction | 14 Décembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Des pirates informatiques ont dérobé plus de deux milliards de roubles (environ 40 millions de dollars canadiens) sur des comptes ouverts auprès de la banque centrale russe et de banques commerciales, a annoncé l’un des dirigeants de l’institution.

Rapportée par l’agence Reuters, cette histoire fait grand bruit en Russie, notamment parce que le pays a été pointé du doigt à plusieurs reprises par certains gouvernements occidentaux, à commencer par celui des États-Unis, pour être à l’origine de cyberattaques sophistiquées visant des institutions publiques ou privées dans ces pays.

Selon Reuters, qui cite un rapport publié il y a deux semaines, les pirates se seraient introduits sur les comptes de la banque centrale et de banques commerciales en utilisant les identifiants de clients. Dans ce document, l’un des dirigeants de l’institution d’État, Artiom Sitchiov, précise qu’ils auraient tenté de voler cinq milliards de roubles (59 millions de dollars), mais que la banque a réussi à récupérer une partie des fonds convoités par les malfrats. L’agence ajoute que les auteurs de cette attaque n’ont pas encore été identifiés.

UN COMPLOT EN PROVENANCE DES PAYS-BAS?

L’annonce de cette cyberattaque a été faite quelques heures seulement après la révélation par Moscou d’un présumé complot d’agences de renseignement étrangères visant à déstabiliser le système bancaire russe, et tout spécialement « les activités de certaines grandes banques russes ».

Si l’on en croit le service fédéral de sécurité russe FSB, qui aurait déjoué ce complot, des attaques ciblant plusieurs dizaines de villes russes devaient être lancées depuis des serveurs situés aux Pays-Bas et hébergés par la société BlazingFast. Le FSB affirme en outre qu’elles devaient être suivies par l’envoi de messages alarmistes sur les réseaux sociaux faisant état d’une crise financière en Russie, avec notamment la perspective de faillites et de pertes de licences bancaires.

Interrogée par l’agence Bloomberg, BlazingFast a refusé de commenter les accusations du FSB et indiqué qu’elle allait mener une enquête interne, mais que cela demanderait du temps.

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