La Banque du Canada devrait doubler son taux cible

Par La rédaction | 10 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

En raison de l’embellie économique au pays, la Banque du Canada (BdC) pourrait doubler son taux cible d’ici à la fin de l’année prochaine, rapporte Le Devoir dans son édition d’hier.

Citant les prévisions de Sal Guatieri, économiste principal à BMO Marchés des capitaux, le quotidien montréalais écrit que l’année a bien démarré puisqu’elle a surpassé « bien des scénarios » avec une progression sur 12 mois de 4,6 % du produit intérieur brut canadien en mai, soit le meilleur résultat enregistré depuis 16 ans.

« L’accommodation monétaire combinée à la stimulation fiscale d’Ottawa » devrait entraîner une croissance de 3 % en 2017, indique le journal. Plus précisément, « après une poussée en rythme annualisé de 3,7 % au premier trimestre, le PIB devrait bondir de 4 % au deuxième pour ensuite revenir à un rythme de 2 % au cours de la seconde moitié de l’année, soit tout de même au-delà du potentiel chiffré à 1,5 % ».

LE « GRADUALISME » DE LA BANQUE CENTRALE

La raison d’un tel optimisme? Hormis l’inquiétude que continuent de susciter les marchés immobiliers de Vancouver et du Grand Toronto, les principaux indicateurs économiques sont tous orientés à la hausse, tandis que le chômage est descendu à son plus bas niveau depuis neuf ans, souligne Le Devoir.

Pour l’an prochain, le journal indique néanmoins que Sal Guatieri prévoit une croissance du PIB de seulement 2 %, car les conditions financières au pays risquent d’être moins favorables. Dans ce contexte, et en raison de « la faiblesse persistante de l’inflation », la BdC devrait continuer à faire preuve de « gradualisme » en matière de hausse de son taux sur les prêts au jour le jour. La banque centrale devrait se montrer d’autant plus prudente que l’endettement des ménages d’un océan à l’autre ne cesse d’augmenter, note le journal.

Résultat : la remontée de 0,25 % annoncée le mois dernier devrait être suivie d’une seconde d’ici la fin de l’année, puis de deux hausses supplémentaires l’an prochain, ce qui mettrait ainsi le taux cible à 1,5 % en décembre 2018.

La rédaction