La Banque du Canada veut améliorer ses outils de prévision

Par La rédaction | 1 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le gouverneur de la Banque du Canada affirme que l’approche de la banque centrale à l’égard des cibles d’inflation a plutôt bien fonctionné, mais que des améliorations pourraient être apportées grâce au développement de nouveaux modèles économiques.

Dans un discours livré mardi soir à Edmonton, Stephen Poloz a souligné que la banque centrale fixe des cibles d’inflation depuis 25 ans et que l’inflation s’est maintenue, en moyenne, très près de la cible durant cette période.

Toutefois, le gouverneur ajoute que l’expérience récente laisse croire qu’il y a des lacunes. Par exemple, les modèles économiques ont peiné à expliquer ce qui avait mené à la crise financière mondiale de 2007-2009 et ses suites.

M. Poloz indique qu’il faut parfois jusqu’à deux ans avant de voir le plein impact sur l’inflation d’un changement dans les taux d’intérêt. Il dit ainsi que les banques centrales ont besoin d’outils pouvant projeter le niveau d’inflation dans un horizon de deux ans afin de pouvoir ajuster la politique monétaire pour atteindre la cible d’inflation. Le gouverneur affirme que des concepteurs travaillent actuellement sur de nouveaux modèles à la lumière des expériences passées.

Lors de cette conférence, donnée à l’École de commerce de l’Université de l’Alberta, M. Poloz a par ailleurs affirmé que la nouvelle administration américaine avait déjà un impact sur l’économie canadienne. Il souligne que la valeur croissante du dollar américain a entraîné le huard dans son sillon, ce qui crée des vents défavorables pour les exportations canadiennes. Les rendements obligataires mondiaux sont aussi en hausse, ce qui affecte les taux hypothécaires au pays, déjà une source de ralentissement de l’économie canadienne.

Selon le gouverneur, il est trop tôt pour déterminer quels impacts auront de possibles changements aux accords de libre-échange sur le Canada. Il soutient que même lorsque les détails seront connus, il sera ardu d’en mesurer les conséquences.

M. Poloz affirme que les économies du Canada et des États-Unis sont différentes et dit ne pas s’attendre à ce que la Banque du Canada établisse les mêmes politiques monétaires que celles des États-Unis.

Avec la collaboration de La Presse Canadienne

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