La Banque Laurentienne éliminera 300 postes

Par La Presse Canadienne | 29 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Ekapat Suwanmanee / 123RF

La Banque Laurentienne abolira quelque 300 postes au cours des 18 prochains mois dans le cadre d’une restructuration au cours de laquelle 50 succursales seront fusionnées.

L’annonce a été effectuée mercredi, après la fermeture des marchés, alors que la haute direction de l’institution financière rencontrait plusieurs centaines de ses employés au Palais des congrès de Montréal.

Selon la Banque Laurentienne, la majorité des postes seront éliminés par « attrition naturelle ». Le président et chef de la direction, François Desjardins, a souligné, par voie de communiqué, que le fonctionnement du modèle bancaire traditionnel était « désuet ».

En date du 31 juillet, la Banque Laurentienne comptait 148 succursales et l’équivalent de 3631 employés à temps plein. Dans le but de réduire ses dépenses, la Banque Laurentienne avait annoncé le mois dernier son intention de déménager son siège social – actuellement situé sur l’avenue McGill College – dans la Cité du commerce électronique, au centre-ville de la métropole, en 2018.

Le plan de transformation de M. Desjardins vise notamment à doubler, à 70 milliards de dollars, la taille de l’actif de la Banque Laurentienne. « Nous devons nécessairement adapter les services aux particuliers à cette réalité pour optimiser l’efficacité de nos opérations tout en répondant aux demandes changeantes de nos clients », a-t-il déclaré mercredi, par voie de communiqué.

L’institution financière n’est pas la première à annoncer des licenciements afin de réduire ses coûts. La semaine dernière, le Mouvement Desjardins a aboli 83 postes de directeur, soit 8 % des postes de directeur au sein de la coopérative, ce qui vient s’ajouter à l’élimination, à la fin août, de 28 postes de vice-président.

L’an dernier, la Banque Nationale avait également annoncé son intention de supprimer des centaines d’emplois.

PROJET PILOTE BLOQUÉ

Mardi, les syndiqués ont par ailleurs obtenu une ordonnance provisoire auprès du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) pour empêcher l’institution financière de déployer son projet pilote visant à tester un nouveau modèle de succursale.

Dans sa décision, le Conseil a suspendu « dans son entièreté » le projet Mascouche jusqu’à ce que la cause soit débattue sur le fond ou que la banque soit en mesure de s’entendre avec les représentants du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec), affilié à la Fédération des travailleurs du Québec, représentant près de 1800 employés.

Selon la partie syndicale, ce nouveau projet pilote, qui devait être déployé le 1er janvier 2017, propose un modèle de succursale offrant principalement des services-conseils en éliminant les services transactionnels bancaires.

Le SEPB-Québec reproche à la direction de la Banque Laurentienne de vouloir rouvrir la convention collective qui vient à échéance le 31 décembre 2017 en éliminant la sécurité d’emploi. Il en a aussi contre l’intégration d’une structure de rémunération additionnelle, puisque le projet pilote prévoit la création de nouveaux postes.

Les syndiqués craignent également que le modèle du projet pilote soit étendu à la grandeur du réseau de succursales, ce qui se traduirait par d’importantes réductions d’effectifs.

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