La Banque Nationale victime d’une faille informatique

Par La rédaction | 15 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Quelque 9 000 clients de la Banque Nationale ont vu certains de leurs renseignements personnels diffusés à la suite d’une faille de sécurité découverte en milieu de semaine dernière, rapporte La Presse canadienne.

L’institution financière a cependant minimisé ce bris de confidentialité lundi, soulignant qu’elle compte environ 2,4 millions de clients. Elle a en outre assuré, mais sans fournir de plus amples détails, que la source du problème avait été identifiée et qu’aucune information sensible n’avait été dérobée.

Malgré tout, la banque a décidé de mettre en garde les personnes concernées par cet incident pour les inciter à se montrer particulièrement vigilantes vis-à-vis d’éventuelles tentatives de hameçonnage. Des courriels et environ 3 000 lettres (à ceux qui n’ont pas fourni d’adresse courriel à l’ouverture de compte) ont été acheminés depuis vendredi, selon Claude Breton, un porte-parole de la banque.

AUCUN NUMÉRO D’ASSURANCE SOCIALE

Les renseignements concernés comprennent essentiellement des noms, courriels, adresses ou numéros de comptes, mais pas de numéros de téléphone, de dates de naissance ou de numéros d’assurance sociale, indique-t-il.

« Parfois, il s’agissait d’assemblages de noms, d’adresses, de comptes de banque ou d’adresses courriels, mais jamais des quatre composantes ensemble », précise-t-il dans Le Devoir, ajoutant que l’intrusion informatique a visé « principalement » des avis de transactions sur des fonds communs de placement.

UN PROBLÈME D’AMPLEUR MONDIALE

Ce problème survient un an et demi après les propos du président de la banque concernant l’importance de la sécurité informatique dans le secteur financier, rappelle Le Devoir. « Nous sommes tous conscients des développements à l’échelle mondiale dans ce domaine. Nous avons fait beaucoup d’investissements en sécurité », avait déclaré Louis Vachon au Cercle canadien de Montréal en février 2015.

Le dirigeant avait notamment averti que, au-delà du vol d’informations, il fallait également redouter la destruction de données personnelles. « Dans un contexte de menace géopolitique où le vol n’est pas la priorité, on craint que cela puisse malheureusement se produire. Nous n’en sommes pas là, mais nous travaillons pour protéger nos données et celles de nos clients », avait-il alors affirmé.

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