La bonification du RRQ soulève des protestations

Par La rédaction | 19 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Alors que plusieurs groupes de pression incitent le gouvernement du Québec à suivre l’exemple d’Ottawa et étendre le Régime des rentes du Québec (RRQ), l’Institut économique de Montréal (IEDM) croit quant à lui qu’il s’agirait d’un cadeau empoisonné pour les travailleurs, qui subiraient les coûts d’une telle politique.

Une bonification du régime public se traduira par une augmentation des cotisations déduites à la source, tant celles des travailleurs que des employeurs. Cela entraînera une diminution du revenu disponible pour les Canadiens, jusqu’à 2 130 $ par année, explique-t-il dans un communiqué publié mercredi.

« Le Québec est la seule province à ne pas avoir adhéré à la réforme du Régime de pensions du Canada, telle qu’adoptée par le reste du pays, rappelle Youri Chassin, directeur de la recherche à l’IEDM. La proposition sur laquelle le gouvernement québécois table actuellement est moins ambitieuse que celle du fédéral, mais elle entraînerait quand même des coûts supplémentaires pouvant atteindre 1500 $ pour les travailleurs et les entreprises d’ici. Ceux qui arrivent à peine à boucler leurs fins de mois seront dans une situation encore plus précaire qu’avant. »

UN FREIN À L’ÉPARGNE VOLONTAIRE?

Selon l’IEDM, organisme de recherche de sensibilité ultralibérale, cette mesure va non seulement réduire le revenu des ménages de la classe moyenne pendant les prochaines années, mais elle risque aussi de réduire l’épargne volontaire de ces derniers, comme les cotisations aux REER ou RVER.

Il est faux de croire que les Canadiens n’épargnent pas assez pour maintenir leur niveau de vie à la retraite, assure également M. Chassin, qui ajoute que ceux-ci y sont mieux préparés qu’il n’y paraît.

« Le niveau de vie des ménages les plus pauvres est bien protégé à la retraite. D’ailleurs, le Canada s’illustre toujours parmi les pays industrialisés par un taux de pauvreté chez ses aînés plus faible que la moyenne », dit-il.

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