La Caisse soutient indirectement les cryptomonnaies

Par La rédaction | 27 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Lukas Gojda / 123rf

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a injecté « des millions de dollars » dans une compagnie qui héberge des mineurs de cryptomonnaie, rapporte Le Journal de Montréal.

« Ça fait partie de la réalité de eStruxture, dans les demandes de tous les jours, peut-être plusieurs fois par semaine », a indiqué au quotidien Patrick Bertrand, gestionnaire au sein de cette société qui a reçu l’appui financier de la Caisse à l’été 2017.

Interrogé par le JdeM, le dirigeant précise que eStruxture ne fabrique pas de bitcoins, mais qu’elle loue en effet son espace à des personnes qui créent diverses monnaies virtuelles.

CONTRADICTION AVEC LES PROPOS DE MICHAEL SABIA

Contacté par Le Journal, le porte-parole de la Caisse, Yann Langlais-Plante, n’a pas indiqué s’il trouvait contradictoire que son PDG, Michael Sabia, ait comparé le bitcoin à un billet de loterie, alors qu’au même moment, l’organisme investissait des millions de dollars dans une compagnie louant ses murs à des mineurs de cryptomonnaies.

En 2017, la CDPQ et le promoteur immobilier Canderel avaient investi 80 millions pour lancer eStruxture, qui avait ensuite acheté l’ancienne imprimerie du quotidien montréalais The Gazette pour 150 millions. D’après le JdeM, les mineurs de cryptomonnaie travaillent justement dans ce local.

FACEBOOK MAINTIENT CERTAINES RESTRICTIONS

Autre signe que les monnaies virtuelles semblent à nouveau « fréquentables », l’Agence France-Presse rapporte que le groupe Facebook a annoncé mardi qu’il revenait sur son interdiction de publicité relative aux devises virtuelles.

Dans l’un de ses blogues, le réseau social a expliqué qu’il allait désormais « permettre la diffusion d’annonces faisant la promotion de cryptomonnaies (…) par des annonceurs préapprouvés ». Le groupe continuera néanmoins à interdire les publicités concernant certains types de transactions, dont les options binaires ou les collectes de fonds en monnaies virtuelles, les fameuses initial coin offerings (ICO).

En raison de ces restrictions, « tous les annonceurs voulant faire de la publicité ne seront pas en mesure de le faire », indique Facebook. « Nous écouterons les commentaires, examinerons si cette politique fonctionne et continuerons à étudier cette technologie et, si nécessaire, nous pourrons réviser notre politique au fil du temps », conclut le réseau social.

La rédaction