La Caisse réduit son exposition au secteur pétrolier

Par La rédaction | 17 avril 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La Caisse de dépôt et placement du Québec a poursuivi ses efforts pour réduire l’empreinte carbone de ses portefeuilles en 2018. Et le secteur des combustibles fossiles en a fait les frais, rapporte Le Devoir.

La participation de l’investisseur institutionnel dans la société pétrolière Suncor est passée de 800 M$ à 460 M$, ce qui représente une baisse de 30 % du nombre d’actions détenues. La Caisse a aussi réduit de 21 % son exposition au titre de Canadian Natural Resources, ce qui ramène son placement de 833 M$ à 480 M$.

Ces données publiées mardi en marge du dépôt du rapport annuel de la Caisse à l’Assemblée nationale indiquent également que l’institution a retiré ses billes dans des sociétés du secteur des oléoducs et des gazoducs.

Elle n’investit plus du tout dans Kinder Morgan Canada, dont l’oléoduc Trans Mountain a été vendu au gouvernement fédéral l’an dernier. La Caisse avait investi dans la société en 2017, lorsque celle-ci s’était inscrite en Bourse pour financer le projet d’agrandissement de Trans Mountain. L’investisseur institutionnel a aussi réduit de 8 % les actions qu’elle détient dans le gestionnaire de pipelines Enbridge.

Le Devoir précise que les documents contenant ces informations n’indiquent ni le moment de la vente de ces titres, ni le prix obtenu.

L’année 2018 a été pénible pour les sociétés pétrolières albertaines. Le cours du pétrole canadien provenant des sables bitumineux a chuté face à son concurrent américain, le West Texas Intermediate. L’automne dernier, l’écart atteignait 45 $US. Il s’est depuis rétréci à environ 10 $US.

La Caisse vise à diminuer l’empreinte carbone de ses portefeuilles de 25 % d’ici 2025. Il y a quelques semaines, elle a annoncé l’avoir déjà réduite de 10 %.

RÉMUNÉRATION EN HAUSSE POUR LES HAUTS DIRIGEANTS

Dans le rapport annuel de la Caisse figure également la rémunération globale des six plus hauts dirigeants de l’institution, qui ont touché au total 15,7 M$ en 2018. Trois d’entre eux sont basés à l’extérieur du Canada : deux à Londres et un à New Delhi.

En 2017, les six plus hauts dirigeants avaient obtenu 10 M$, mais ils avaient tous été payés en dollars canadiens, contrairement à l’année dernière, précise La Presse Canadienne. Leurs primes annuelles ont aussi augmenté comparativement à 2017.

Le président et chef de la direction, Michael Sabia, a vu sa rémunération globale s’établir à 3,87 M$, en hausse de 11,5 % comparativement à 2017. Son salaire de base est demeuré identique, à 500 000 $.

Selon le rapport annuel de l’institution, la rémunération globale de M. Sabia est d’environ 35 % inférieure à celle d’un président et chef de la direction du marché de référence.

Au total, les primes octroyées aux 1 178 employés de la Caisse ont totalisé 143,5 M$, en hausse de 18 %. Dans les filiales internationales, qui comptent 133 employés, le montant a bondi de 71 %, à 36,7 M$.

La rédaction