La Chine renouera avec la croissance, prédit la Banque mondiale

Par Ronald McKenzie | 20 Décembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’économie de la Chine devrait progresser de 8,4 % en 2013, prédit la Banque mondiale dans sa plus récente mise à jour économique. L’empire du Milieu profitera des mesures de relance budgétaire et de l’accélération de la mise en œuvre d’importants projets d’investissement proposé par l’État.

Déjà, la Banque mondiale note une reprise qui se fait sentir depuis quelques mois. Elle croit que cette poussée se poursuivra durant 2013. Ce sera bienvenu, car la Chine a connu une difficile année 2012, son PIB affichant une progression de 7,9 % seulement, « le taux de croissance le plus faible enregistré depuis 1999 », précise la Banque mondiale.

Les autres pays de cette région devraient participer activement au développement de l’Asie de l’Est. Ainsi, la persistance des bons résultats en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines devraient se traduire par une croissance de 5,7 % en 2013 et de 5,8 % en 2014.

Autre point positif : le rétablissement des relations entre le Myanmar (Birmanie) et le reste de la planète. La croissance de l’activité économique du Myanmar a continué de s’accélérer durant l’exercice 2011-12 pour atteindre un taux de 5,5 % qui devrait passer à 6,3 % durant l’exercice 2012-13. « Le gouvernement a engagé des réformes, mais le pays doit encore relever des défis importants pour réaliser tout son potentiel : réduire les entraves en matière d’infrastructures, améliorer les secteurs de la finance et des télécommunications, parvenir à une gestion durable des ressources naturelles, etc. », analyse la Banque mondiale.

Mais tout n’est pas rose pour autant. Plusieurs risques notables menacent de freiner l’élan de l’Asie de l’Est. Par exemple, d’éventuels retards dans les réformes de la zone euro, les prochaines échéances budgétaires (le « précipice fiscal ») aux États-Unis et un possible tassement brutal de la croissance des investissements en Chine pourraient contrecarrer la croissance des petits pays en émergence.

De plus, la Banque mondiale redoute un regain d’expansion monétaire dans les pays du G-3 (les États-Unis, le Japon et les pays membres de la zone euro). Cela aurait pour effet de faire affluer des masses de capitaux dans la région Asie de l’Est. On assisterait alors à la formation de bulles spéculatives et au gonflement excessif du crédit, prévient la Banque mondiale.

Malgré tout, l’institution financière mondiale demeure positive. L’Asie de l’Est joue un rôle de plus en plus important dans l’économie mondiale. « Grâce à la persistance de taux de croissance élevés dans la région, nous pensons que la pauvreté continuera de reculer. La proportion d’habitants de la région vivant avec moins de deux dollars par jour devrait descendre à 23,3 % d’ici à la fin de l’année 2014, un recul significatif par rapport aux 28,8 % de 2010 », conclut la Banque mondiale.

Ronald McKenzie