La confiance gagne les épargnants canadiens

Par La rédaction | 1 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

La confiance des épargnants canadiens est à la hausse, si l’on en croit le plus récent indice de confiance des épargnants Manuvie. Ceux-ci demeurent toutefois des investisseurs prudents qui favorisent les placements liquides.

L’indice de Manuvie, publié depuis 2000, se base sur l’opinion que les épargnants se font de diverses catégories d’actifs et sur leur confiance à leur égard. Il a enregistré en mai 2016 sa plus forte progression en cinq ans. De décembre à mai, il est passé de +16 à +22. Selon Kevin Headland, stratège principal à Investissements Manuvie, cette confiance renouvelée viendrait du rebond des prix du pétrole, du dollar canadien et du marché canadien des actions.

Avec une hausse de 10 points de pourcentage au cours des six derniers mois, les actions (+11) et les titres à revenu fixe (+13) connaissent les progressions les plus marquées. Les FNB sont quant à eux revenus en territoire positif, à +4.

Cependant, bien qu’ils voient les marchés un peu plus en rose, les investisseurs restent forts prudents. Au cours des 12 prochains mois, c’est sur les liquidités qu’ils miseront, ce type de placement demeurant le plus populaire. Près d’un épargnant sur cinq soutient vouloir se garder un accès à des liquidités en cas de besoin, et 14 % soulignent qu’aucun risque de placement ne leur inspire particulièrement confiance. De plus, 14 % des Canadiens investissent moins dans leur REER et 12 % d’entre eux négligent leur CELI.

LES QUÉBÉCOIS OPTIMISTES

Les résidents du Québec sont les plus optimistes en ce qui concerne leurs objectifs financiers. En effet, six sur dix croient être en voie de les réaliser ou même les avoir devancés, ce que pense seulement la moitié de l’ensemble des Canadiens.

C’est aussi au Québec que l’indice de confiance Manuvie a connu sa deuxième plus forte hausse (+16), après les provinces de l’Atlantique, avec un remarquable +28. « Nous voyons d’importantes différences entre le Québec et le reste du pays, soutient Kevin Headland. Il est possible que la hausse de l’indice de confiance chez les Québécois soit attribuable aux améliorations qu’ont connu l’économie et le marché du travail au Québec. »

IL RESTE QUELQUES SOUCIS

Les Canadiens interrogés font tout de même part de quelques préoccupations financières. Pour plus du quart (27 %) d’entre eux, c’est la gestion de leur style de vie actuel qui demande des efforts particuliers. Un sur cinq craint de manquer d’argent à la retraite, alors que 32 % ont peur de manquer d’argent et d’être endettés pendant cette période de leur vie. Une proportion élevée, mais tout de même en baisse de 5 % depuis 2014.

L’argent causerait toutefois moins de soucis aux jeunes Canadiens de 25 à 34 ans. Ils sont quatre sur dix à se dire dans une meilleure situation financière qu’il y a deux ans, contre un sur quatre chez les retraités de 55 ans et plus. Six jeunes Canadiens sur dix estiment aussi qu’ils seront dans une meilleure situation financière dans deux ans. Ils privilégient par ailleurs l’achat d’un domicile plutôt que la location. Environ 39 % d’entre eux seraient susceptibles d’acheter une propriété au cours de la prochaine année.

Le sondage a été réalisé en mai 2016 par Environics Research.

La rédaction vous recommande :

La rédaction