La fin de la résilience des dividendes?

Par La rédaction | 26 août 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La crise reliée à la pandémie de la COVID-19 a forcé plusieurs entreprises à revoir leurs modes de fonctionnement. Un des facteurs révisés a été le versement des dividendes aux actionnaires, résilient jusqu’à maintenant, mais à risque de connaître un bouleversement.

Les dividendes ont chuté de 22 % dans le monde au deuxième trimestre 2020, avec une baisse encore plus marquée en Europe, sous l’effet du choc économique de la pandémie, rapporte La Presse. Les dividendes mondiaux ont plongé de 108,1 G$ US), pour s’établir à 382,2 G$ US au cours du deuxième trimestre.

« Le consensus parmi les investisseurs au début du choc économique de pandémie, en février et en mars, était que nous allions voir des réductions de dividendes dans des secteurs comme les sociétés d’immobilier commercial et les grandes banques, dont les bénéfices allaient pâtir de l’augmentation des pertes sur prêts et de la persistance de taux d’intérêt très bas », observe Brian Belski, stratège en chef des marchés chez BMO Marchés des capitaux, dans une entrevue avec l’agence d’informations financières Bloomberg.

« Or, il y a eu relativement peu de réductions de dividendes dans ces deux secteurs jusqu’à maintenant. Ce qui n’a pas empêché nombre d’investisseurs d’éviter ou même vendre certaines actions à dividendes, alors que les revenus de ce type d’actions seront un élément très important de l’allocation d’actifs et du rendement de placements en Bourse pour l’avenir prévisible. »

Cette stabilité des dividendes risque cependant de ne pas se prolonger. En effet, la durée de la pandémie et de la crise seront les éléments décisifs les plus importants de la santé financière des entreprises, tous secteurs confondus

« Le choc économique de la COVID-19 exerce une pression sans précédent dans la plupart des secteurs, y compris chez les grandes banques canadiennes, qui ont habitué leurs actionnaires à des dividendes sûrs, fiables et croissants. Mais plus la crise du coronavirus durera, plus le risque de réduction de dividendes s’élèvera dans tous les secteurs. Même les meilleurs des meilleurs finiront par ressentir la pression », commente l’analyste financière Karen Thomas dans une note publiée à l’intention des investisseurs autonomes sur le portail d’informations boursières The Motley Fool.

Selon La Presse, les économistes de la Banque Nationale prévoient une baisse de 15 % en moyenne des dividendes versés par les entreprises des indices S&P/TSX au Canada et S&P 500 aux États-Unis.

La rédaction