La Financière Mackenzie à vendre?

Par La rédaction | 28 juin 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La Société financière IGM (Groupe Investors) pourrait se départir de sa filiale Financière Mackenzie dans un avenir peut-être rapproché, soutient le quotidien The Globe and Mail.

S’appuyant sur une note du courtier Richardson GMP, le Globe explique que la faible croissance des revenus de Mackenzie, la mauvaise performance de certains de ses grands fonds et la concurrence accrue des banques dans le secteur des fonds communs pourraient inciter IGM à vendre son unité d’affaires.

Richardson GMP estime qu’IGM pourrait profiter du fait que les firmes indépendantes de fonds communs sont de plus en plus rares, ce qui créerait un attrait autour de Mackenzie.

IGM devra mûrir sa décision, si elle opte pour la vente. En effet, elle a acquis Mackenzie en 2011 au coût de 4,1 milliards de dollars, au terme d’une surenchère onéreuse avec les firmes CI et AIC. C’était le prix à payer pour devenir le numéro un des fonds communs au pays, première place que lui a ravie la Banque Royale quelques années plus tard.

Puis, la crise financière de 2008 est venue mêler les cartes. Comme plusieurs autres sociétés canadiennes de fonds communs, Mackenzie ne s’est pas vraiment remise du choc. Les épargnants sortent leur argent des fonds, la concurrence s’est avivée et les pressions exercées sur les frais d’exploitation mettent la rentabilité des firmes indépendantes à rude épreuve.

Combien IGM pourrait-elle tirer de la vente de Mackenzie? Entre 5 et 7 milliards de dollars. Les grandes banques seraient des acheteurs logiques, les compagnies d’assurance également, quoique celles-ci ont d’autres chats financiers à fouetter ces temps-ci.

Si IGM obtenait son prix, elle aurait l’embarras du choix. Elle pourrait verser un dividende spécial à ses actionnaires ou encore solidifier le capital de Pargesa, cette filiale suisse de la Financière Power. Elle pourrait également employer cet argent pour fermer son capital et retirer ses actions de la Bourse, dit le Globe.

La rédaction