La gestion active à la rescousse

Par Nicolas Ritoux | 5 octobre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme effectuant un travail comptable.
Photo : ridvan_celik / iStock

Quand les rendements sont faibles et la volatilité élevée, mieux vaut se fier aux experts, selon Vjosana Klosi, analyste principale, construction de portefeuille à Gestion d’actifs CIBC.

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« Tant les actions que les titres à revenu fixe offrent désormais des rendements inférieurs à leurs moyennes historiques. Les taux d’intérêt sont si faibles qu’il n’y a plus de marge de manœuvre pour les baisser encore si une nouvelle crise survenait. Dans ce contexte, nous recommandons de contrer l’incertitude avec une diversification accrue entre les catégories d’actifs », dit Vjosana Klosi.

Selon l’experte, cela doit passer par une gestion active de produits de crédit de haute qualité.

« Le rôle des gestionnaires a pris de l’importance avec la crise. Les portefeuilles gérés activement sont mieux positionnés pour naviguer entre les différentes performances des secteurs et régions selon l’effet qu’y a eu le coronavirus », dit Vjosana Klosi.

Les rendements des obligations de sociétés peuvent être alléchants, mais ils s’accompagnent d’une volatilité accrue, prévient-elle. D’où, une fois de plus, l’importance de bien diversifier.

« Une autre nouveauté est le risque de l’inflation à long terme. Cela fait des années qu’elle est faible, mais les observateurs entrevoient de plus en plus une tendance à la hausse. Les programmes de soutien fiscal et monétaire massif des gouvernements des pays développés pourrait résulter en inflation accrue à long terme. Des stratégies d’atténuation de l’inflation, avec les obligations à rendement réel et des matières premières, peuvent être appropriées à long terme une fois que l’économie se stabilise », poursuit l’experte.

Côté actions, les États-Unis sont à déconseiller, croit-elle.

« Le consensus favorise les actions canadiennes et internationales en raison de leur écart de prix persistant avec les titres américains. Les pays émergents offrent des rendements prometteurs en raison de leurs perpectives de croissance à long terme, mais leurs gouvernements ont eu des façons différentes de gérer la pandémie, et il faut garder ce facteur de risque à l’esprit », poursuit Vjosana Klosi.

Enfin, elle suggère de pousser la diversification jusqu’à sortir des sentiers battus.

« L’environnement actuel fait de la place à des stratégies de placement dans des actifs privés ou d’autres solutions pour diversifier le plus possible et accroître le potentiel de rendement des portefeuilles. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Nicholas Ritoux

Nicolas Ritoux

Nicolas Ritoux est journaliste indépendant. Il collabore à Conseiller.ca depuis 2009.