La hausse des taux obligataires se poursuivra en 2014, croit Desjardins

Par La rédaction | 29 janvier 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La bonne performance du marché obligataire en début d’année, alors que la Banque du Canada garde la porte ouverte à une baisse des taux directeurs, pourrait laisser croire que la correction du marché obligataire est terminée.

Les économistes de Desjardins ne partagent pas avis. Selon eux, les taux obligataires demeurent encore très bas d’un point de vue historique, et l’accélération de l’économie mondiale, les États-Unis en tête, devrait exercer des pressions haussières sur les taux au cours des prochains trimestres.

« Si l’on essaie d’imaginer la situation à la fin de 2014, le scénario le plus probable est que la [Réserve fédérale américaine] ait terminé son programme d’assouplissement quantitatif, que les craintes de déflation aient diminué et que les investisseurs commencent à se préparer pour un relèvement des taux directeurs au cours de la seconde moitié de 2015 », prévoient-ils.

Ainsi, ils anticipent pour la fin de 2014 un taux de 10 ans à 3,60 % aux États-Unis et à 3,30 % au Canada. « Nous pourrions encore être surpris par la violence des ajustements sur le marché obligataire », préviennent-ils.

Cet écart entre les taux canadiens et les taux américains pourrait mettre plus de temps que prévu à s’élargir. Il faudra des signes convaincants de raffermissement de l’inflation pour inciter la Banque du Canada à abandonner son biais dovish, « une situation qui pourrait devoir attendre au milieu de l’année avant de se concrétiser », indiquent les spécialistes de Desjardins.

Par ailleurs, il serait « étonnant » que les écarts diminuent davantage d’un point de vue fondamental. Certains signes démontrent déjà que le secteur manufacturier bénéficie de la reprise américaine et la faible devise pourrait accentuer cette dynamique, de même que favoriser une remontée de l’inflation. « Les anticipations de baisses de taux devraient diminuer à mesure que ces signes s’accumulent », prévoient-ils.

La rédaction