La majorité des Canadiens pourraient épargner plus

Par La rédaction | 21 novembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La plupart des Canadiens reconnaissent qu’ils pourraient mettre davantage d’argent de côté, selon un sondage publié par la Banque CIBC.

Ainsi, 82 % d’entre eux admettent qu’ils auraient la possibilité d’épargner une moyenne de 360 dollars de plus chaque mois (340 dollars au Québec), sans parler des quelque 2 300 dollars de « revenus supplémentaires » sous forme de cadeaux en argent, de primes de l’employeur et de remboursements d’impôt que les deux tiers (62 %) disent percevoir, en moyenne, annuellement.

Le hic, c’est qu’ils manquent de discipline pour le faire, affirme la CIBC, qui souligne que, pour près des deux tiers (64 %) des sondés, l’épargne ne constitue pas une priorité, même si la grande majorité (85 %) jugent qu’ils « devraient économiser davantage ».

64 % DES SONDÉS N’ONT PAS DE PLAN D’ÉPARGNE

« Bien que la plupart reconnaissent qu’ils pourraient se débrouiller avec moins d’argent, peu le font », tandis que deux répondants sur cinq avouent que les fonds supplémentaires dont ils disposent sont consacrés à « des sources de plaisir », relève l’institution financière. Parmi ceux qui en reçoivent tout au long de l’année (jusqu’à 13 100 dollars dans certains cas), la majorité (66 %) s’en servent pour s’offrir des cadeaux, assumer leurs dépenses courantes ou diminuer leur dette à la consommation. Seuls 41 % mettent de côté cet argent en vue de répondre à des situations d’urgence ou d’augmenter leur épargne-retraite.

Le sondage révèle également que 64 % des personnes interrogées indiquent qu’il leur manque un plan d’épargne détaillé ou régulier, et que 26 % disent ne pas mettre d’argent de côté. Résultat, 79 % des répondants âgés de 35 à 54 ans s’inquiètent de ne pas avoir accumulé suffisamment de fonds pour prendre leur retraite au moment où ils le souhaiteront. Les principaux obstacles à l’épargne mis de l’avant par les sondés sont, dans l’ordre : le fait de ne pas disposer d’un revenu suffisant (46 %); déroger à ce qui était planifié en raison de dépenses imprévues (29 %); et éprouver de la difficulté à assumer les dépenses courantes (24 %).

L’enquête d’opinion montre par ailleurs qu’un peu plus de la moitié des Canadiens (53 %) prévoient de recourir au crédit ou d’emprunter de l’argent à leurs amis et à leur famille s’ils sont un jour confrontés à une dépense imprévue de 1 000 dollars. Enfin, il révèle que les habitudes d’épargne simples sont les plus efficaces, puisque plus de la moitié (55 %) des sondés assurent qu’ils seraient plus susceptibles d’épargner si une somme fixe était automatiquement retenue sur leur salaire et versée directement dans un compte réservé à cet effet.

« NOUS AVONS PERDU L’HABITUDE D’ÉCONOMISER »

« Les gens croient qu’économiser est trop difficile, mais la vérité est que nous en avons simplement perdu l’habitude. Il s’agit de changer d’état d’esprit et de prendre l’habitude d’épargner régulièrement. Ce qui est difficile, c’est de se discipliner en matière de dépenses, de façon à pouvoir augmenter la somme que l’on met de côté au fil du temps », commente David Nicholson, vice-président, Service impérial, à la CIBC.

« Puisqu’une hausse graduelle des taux d’intérêt est prévue et que les Canadiens vivent plus longtemps après leur retraite, ils ne doivent pas se contenter de dépenser moins. La véritable question est la suivante : comment peut-on se permettre de ne pas épargner? Plus on reporte l’établissement d’un plan d’épargne, plus il devient difficile et coûteux d’atteindre ses objectifs plus tard au cours de la vie », ajoute le dirigeant. Sa conclusion? « Plus tôt vous établissez votre plan d’épargne, plus tôt vous pourrez faire fructifier votre argent! »

Le sondage a été mené en ligne par Angus Reid les 20 et 21 octobre auprès de 1 523 Canadiens âgés de 18 ans et plus. Sa marge d’erreur est de ± 2,5 %, 19 fois sur 20. Ses résultats ont été pondérés statistiquement en fonction du niveau de scolarité, de l’âge, du sexe et de la région (et, au Québec, de la langue) afin que l’échantillon soit représentatif de l’ensemble de la population adulte au pays.

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