La moitié des Canadiens n’ont pas de testament

Par La rédaction | 24 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Beaucoup de Canadiens sont mal préparés à l’éventualité de leur décès sur le plan administratif, ce qui risque de bouleverser encore davantage leurs proches, selon un sondage publié mardi par Gestion de patrimoine TD.

La moitié d’entre eux (50 %) n’ont pas rédigé de testament, étape pourtant essentielle pour la répartition de leurs biens après leur disparition.

De même, plus d’un quart (28 %) des personnes interrogées n’ayant pas de testament ont entre 53 et 71 ans et, plus problématique encore, 39 % n’ont jamais discuté avec leurs enfants de leurs souhaits en matière de succession.

FAIRE UN TESTAMENT…

« Afin de vous assurer que vos actifs seront gérés selon vos volontés à votre décès, la planification successorale constitue une étape essentielle de toute démarche. L’absence d’un testament peut s’avérer une grande source de conflit et d’animosité inutile pour les membres de la famille à un moment déjà éprouvant, et ce, peu importe la valeur de votre patrimoine », souligne dans un communiqué Annie Boivin, directrice principale, planification fiscale et successorale pour la TD.

La plupart des Canadiens (88 %) ont au moins un frère ou une sœur et les conflits familiaux à propos d’un héritage sont fréquents, note l’institution financière. Son étude révèle qu’une personne sur cinq (19 %) ayant reçu un tel legs s’est disputée avec ses frères et sœurs ou d’autres membres de la famille au sujet de la répartition des biens, tandis que deux sur cinq (41 %) disent avoir pensé à réduire leur part afin de préserver l’harmonie familiale.

Selon la TD, les deux principales causes de conflit en matière de succession concernent une entreprise familiale (45 %) ou les placements en espèces (39 %).

… ET LE GARDER À JOUR

« Au Canada, si vous décédez sans testament, vos biens sont distribués d’après les lois de la province dans laquelle vous résidiez, au moyen d’une formule établie qui détermine la répartition à votre conjoint, à vos enfants ou à d’autres parents et qui ne tient pas nécessairement compte de vos volontés. Et même si vous avez un testament, vous devez le tenir à jour afin qu’il reflète fidèlement vos actifs existants et tout changement de votre situation familiale ou financière », détaille Annie Boivin.

Parmi les personnes ayant vécu un conflit lié à des questions d’héritage, 13 % ont affirmé que l’entreprise familiale était en cause. Près de la moitié d’entre elles (46 %) précisent que le différend portait sur une mésentente quant au maintien ou à la vente de la compagnie, et environ une sur quatre (27 %) affirme qu’il était plutôt lié au fait d’apporter ou non d’importants changements à la façon de mener ses activités.

« Alors que l’on pourrait croire que la planification successorale est requise uniquement pour les personnes possédant des actifs financiers considérables, en réalité, elle est essentielle pour tous, quelle que soit la valeur des biens ou actifs », conclut la TD.

Le sondage a été réalisé en ligne par la firme Environics Research entre les 9 et 16 février auprès de 6 020 Canadiens âgés de 18 ans ou plus.

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