La prison pour un ex-représentant

Par La rédaction | 14 janvier 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Prison
Photo : Allan Swart / 123RF

L’ex-représentant de courtier en valeurs de plein exercice Roger Biduk a été condamné en décembre à 214 000 dollars d’amende et quatre mois de prison. Il avait dérobé de l’argent à deux de ses clients.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) avait déposé une poursuite contre M. Biduk en juin 2015, soutenant qu’il avait pratiqué illégalement l’activité de courtier, qu’il avait procédé à des placements sans prospectus et fourni des informations fausses ou trompeuses. Il faisait face à un total de 12 chefs d’accusations et s’exposait à une amende minimale de 107 000 dollars. Il aura finalement écopé du double de cela. 

IL DÉROBE 200 000 $

M. Biduk avait profité de son titre de représentant de courtier en valeurs de plein exercice et de son inscription à l’AMF pour solliciter des investissements auprès de deux de ses clients, avec lesquels il avait développé un lien de confiance. L’argent devait être investi dans la société 6329772 Canada inc., créée par Roger Biduk lui-même et dissoute depuis 2012. Le conseiller faisait miroiter à ses clients des rendements de 7 % à 8 % d’intérêt. 

Sauf que plutôt que d’investir l’argent recueilli, M. Biduk s’en est servi pour subvenir à ses propres besoins, en pigeant directement dans le compte bancaire de la société. Il se serait approprié environ 200 000 dollars. Il a été jusqu’à produire de faux relevés de placement et les transmettre à l’un des investisseurs afin de tenter de le convaincre que son argent avait bel et bien été investi. 

UN HABITUÉ DES SANCTIONS

En 2006, Roger Biduk s’était déjà fait taper sur les doigts par la Chambre de la sécurité financière. Cette dernière lui avait reproché d’avoir mal informé ses clients, ainsi que de leur avoir conseillé d’investir dans des fonds qui ne correspondaient pas à leur situation financière. Il avait été radié pour des périodes de trois mois et un an respectivement pour les deux premiers chefs d’accusation, en plus d’écoper d’une amende de 3 000 dollars en raison de sa mauvaise collaboration avec le syndic de la Chambre.

Il avait aussi été épinglé par l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) en 2013, pour des faits s’étant déroulés entre février 2006 et mai 2008. Il lui était reproché d’avoir fait défaut de bien connaître plusieurs de ses clients et de définir le niveau de la tolérance au risque en fonction de la situation personnelle et financière de chacun de ses clients, ainsi que de leur avoir recommandé une stratégie de négociation à haut risque qui ne leur convenait pas. Il avait écopé de 100 000 dollars d’amende, du remboursement de 25 000 $ de commission et du paiement de 25 000 $ à l’OCRCVM, ainsi que d’une suspension de 10 ans qui se terminera en 2023. 

L’ardoise commence à être lourde pour M. Biduk…

La rédaction