La PUGE, une occasion d’investir?

Par La rédaction | 5 août 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Child lying on the floor in front of a piggy bank

Même s’il est tentant pour les parents canadiens de dépenser leurs chèques de la Prestation universelle pour la garde d’enfants (PUGE) en activités récréatives, il pourrait s’avérer beaucoup plus judicieux d’investir ces sommes dans un régime enregistré d’épargne-études (REEE), selon la Banque CIBC. Du moins, ce qu’il en restera une fois l’impôt payé!

« Une bonne partie des nouvelles sommes d’argent pourrait s’envoler au printemps prochain au moment de votre déclaration de revenus de 2015 », prévient Jamie Golombek, directeur gestionnaire, planification successorale à la Banque CIBC. En effet, la PUGE est imposable au taux d’imposition marginal et il n’y a aucune retenue à la source.

« La PUGE n’est plus aussi alléchante lorsque l’on tient compte de l’impôt et de l’abolition du crédit d’impôt pour enfants, mentionne M. Golombek. Selon votre tranche d’imposition, vous pourriez devoir rembourser jusqu’à la moitié de ces nouvelles sommes d’argent l’an prochain, alors assurez-vous de pouvoir effectuer ce remboursement. »

Rappelons que, cette année, le gouvernement fédéral a bonifié la PUGE en faisant passer de 100 $ à 160 $ le montant mensuel accordé pour les enfants de moins de 6 ans et en étendant le programme aux enfants âgés de 6 à 17 ans, pour lesquels il accorde une nouvelle prestation de 60 $ par mois. Le premier paiement de la PUGE, le 20 juillet dernier, incluait également un montant rétroactif couvrant la période de janvier à juin 2015, laissant ainsi aux parents 420 $ supplémentaires par enfant.

STRATÉGIE REEE

Comme stratégie d’épargne efficace, M. Golombek recommande d’investir les sommes après impôt de la PUGE dans un REEE pour bénéficier d’une croissance à l’abri de l’impôt tout en profitant de subventions gouvernementales supplémentaires. Le gouvernement fédéral ajoute effectivement 20 % aux cotisations REEE au moyen de la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE), jusqu’à concurrence de 500 $ par année, par enfant, pour un montant maximal de 7 200 $.

Par exemple, verser un montant après impôt de 2 688 $ dans un REEE peut faire en sorte qu’un montant supplémentaire de 538 $ (2 688 $ x 20 %) de la SCEE soit déposé dans le REEE, pour un total de 3 226 $. Si ce montant fructifie pendant 15 ans à un taux de 5 %, il rapportera plus du double, soit 6 700 $.

Dans un REEE, tous les revenus de placement et la croissance obtenus s’accumulent à l’abri de l’impôt. Les revenus tirés du régime et les cotisations gouvernementales sont imposés entre les mains de l’étudiant, qui pourrait ne payer que peu ou pas d’impôt sur ces sommes grâce à l’utilisation des crédits d’impôt disponibles.

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