La République dominicaine, prochain grand paradis fiscal?

Par La rédaction | 15 janvier 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La République dominicaine est en passe de détrôner le Panama au classement des paradis fiscaux…

En effet, le Panama a perdu des plumes depuis la parution des Panama Papers et des Paradise Papers, qui ont révélé son utilisation par de grandes fortunes pour faire de l’évitement ou carrément de l’évasion fiscale et parfois même du blanchiment d’argent.

Live and Invest Overseas vient de publier son classement des cinq destinations offshore les plus prisées en 2018. Le Panama, la République dominicaine, Singapour, St-Kitts & Nevis et les bonnes vieilles Îles Caïman retiennent l’attention de l’un des deux dirigeants.

Les États de l’OCDE et particulièrement ceux de l’Union Européenne ont placé ce pays sur une liste noire. Les banques et institutions financières de ces pays ne seront pas intéressées à faire affaire avec vous si vous êtes associé au Panama d’une quelconque façon.

Lief Simon soutient tout de même que le système fiscal du Panama en fait toujours une destination intéressante pour ceux qui cherchent à fuir le fisc. On n’y impose en effet que l’argent qui a été généré par des activités dans ce pays. Le pays offre aussi des structures financières pratiques pour ce que Lief Simon nomme pudiquement « la protection des actifs ».

LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE EN HAUSSE

Il ajoute toutefois que la République dominicaine est déjà un meilleur choix que le Panama et pourrait bien devenir la destination privilégiée des riches qui n’aiment pas payer d’impôts.

En investissant un minimum de 200 000 dollars américains (250 000 $ CA) ou en démontrant que l’on gagne au moins 1 500 dollars américains par mois (1872$CA) en revenu dans le pays, on peut obtenir rapidement le statut de résident permanent. Les frais sont très bas, souvent inférieurs à 6 000 dollars américains (7 487 $ CA). Par la suite, nul besoin d’habiter en République dominicaine pour le conserver, il faut seulement revenir la renouveler tous les quatre ans.

Les banques de ce pays seraient aussi plus ouvertes à travailler avec des étrangers qu’au Panama et n’hésiteraient pas à leur octroyer des prêts immobiliers.

DESTINATION ASIATIQUE

Si les besoins se situent davantage du côté de l’Asie, Singapour serait la destination à privilégier, en raison d’une approche fiscale similaire à celle du Panama, d’une meilleure image de marque que le Panama dans les marchés et de la présence de nombreux fonds d’investissements.

La force de St-Kitts et Nevis réside, quant à elle, dans les structures (entreprises à responsabilités limitées, trusts) qui peuvent être utilisées pour « protéger ses actifs ». Son approche fiscale est la même que celle du Panama.

Enfin, les Îles Caïman présentent un grand nombre de firmes financières et plus de 200 banques, incluant des succursales des grandes banques internationales, ce qui se traduit par beaucoup d’options d’investissements privés. Ce serait l’une des meilleurs destinations pour investir dans les produits offshore (actions internationales, obligations, fonds communs.).

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