La retraite de vos clients pourrait devoir être reportée

Par La rédaction | 6 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Si la majorité des gens gagnent actuellement en optimisme et s’adaptent à la perte de leur emploi et aux répercussions financières qu’elle engendre, la retraite de plusieurs sera à revoir, montre un sondage de TransUnion.

De plus en plus, des personnes de tous âges retirent des sommes de leurs CELI et REER pour compenser des pertes de revenu, analyse le chroniqueur Rob Carrick dans The Globe and Mail.

Le sondage démontre que 28 % des revenus des personnes touchées par la pandémie provenaient de ces sources à la mi-avril, contre 10 % à la fin mars.

Ceci suggère qu’une deuxième vague de pression financière est à anticiper, lorsque les économies personnelles seront épuisées et l’aide gouvernementale, suspendue.

« Je soupçonne qu’il y aura beaucoup de gens dont la retraite sera reportée parce qu’ils ont décimé leur épargne », indique Matt Fabian, directeur de la recherche et des perspectives de l’industrie à TransUnion.

Il est donc important d’adopter une vision à plus long terme, dans la mesure du possible, rappelle Rob Carrick. La persistance du virus aura de graves conséquences financières.

DES PLANS S’ÉCHAFAUDENT

Pour le moment, les gens sont un peu moins inquiets concernant leurs finances. Le sondage de TransUnion montre que 63 % d’entre eux estiment que le revenu de leur ménage a été affecté au cours de la première semaine d’avril, contre 59 % au milieu du mois.

« Je ne pense pas que beaucoup de Canadiens avaient un plan lorsque le virus a frappé, et la soudaineté de celui-ci a surpris beaucoup de gens, déclare Matt Fabian. Nous commençons à voir une diminution de l’incertitude. Les gens sont passés de « je ne sais pas » à « j’ai un plan ». »

LES JEUNES PLUS AFFECTÉS

Les membres de la génération Y et Z sont cependant beaucoup plus touchés que les autres, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde. L’aide gouvernementale récemment annoncée aux étudiants pourrait stabiliser davantage la situation des jeunes adultes, mais le programme ne dure que jusqu’en août. Après cela, ils rejoindront la cohorte de ceux qui pâtissent le plus de la pandémie sur le plan financier.

Les données de TransUnion indiquent que 70 % des membres de la génération Y (âgés de 26 à 40 ans) ont vu la pandémie avoir des répercussions sur leurs finances à la mi-avril, tout comme 75 % de la génération Z (18 à 25 ans). La moyenne globale pour l’ensemble de la population était de 59 %, et de 43 % pour les baby-boomers.

Les Y retirent aussi davantage de leurs CELI et REER (32 % à la mi-avril) que les autres générations.

Si la survie financière de vos clients est en jeu, il ne faut pas hésiter à puiser dans leurs différents comptes d’épargne, croit Rob Carrick. Cependant, il faut commencer à réfléchir à un plan d’ajustement pour l’avenir, afin de minimiser les effets sur leurs projets à long terme.

La rédaction