La retraite, une question de maths

Par La rédaction | 25 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Beaucoup de retraités s’inquiètent à l’idée de manquer un jour d’argent à cause de l’inflation. Pourtant, la hausse du coût de la vie n’est pas forcément le principal problème, rapporte le site ValueWalk.

Bien que cette crainte soit légitime, il est cependant probable qu’ils se trompent de cible car, bien souvent, la pire chose qui peut leur arriver est plutôt liée à des « accidents boursiers », estime le planificateur financier américain Brian Decker. Autrement dit, en cas de krach ils risquent de perdre une grande partie, voir la totalité, de leurs économies.

« Le désastre le plus grave qui peut frapper les retraités n’est pas l’inflation, mais bien le risque d’effondrement de la Bourse. Au point qu’il peut contraindre quelqu’un à retourner sur le marché du travail », soutient le fondateur de la compagnie Decker Retirement Planning, qui possède plus de 30 ans d’expérience dans la gestion d’actifs et a travaillé pour plusieurs firmes de courtage aux États-Unis.

« LES MARCHÉS BAISSENT DEUX FOIS PLUS VITE QU’ILS NE MONTENT »

Selon le Pl. Fin., il s’agit au fond d’« une affaire de mathématiques ». Tout d’abord, explique-t-il, « les pourcentages travaillent contre les retraités », et si le marché chute de 50 %, par exemple, la pente pour revenir au point de départ est raide, car « récupérer ces 50 % ne suffira pas ». Pour retrouver sa mise d’avant le krach, l’investisseur aura en effet besoin d’une augmentation de 100 %. Dans ce cas de figure, une personne ayant investi 100 000 dollars en perdra 50 000, et si elle en récupère seulement 50 %, à l’arrivée, cela ne lui en fait plus que 75 000…

Un deuxième écueil est qu’en moyenne, les marchés baissent deux fois plus vite qu’ils ne montent. « L’une des premières choses qu’on remarque en regardant les graphiques boursiers est la vitesse à laquelle le marché peut se déliter », note Brian Decker. Pour appuyer son propos, celui-ci rappelle qu’au milieu des années 1990, le marché a connu une période haussière, mais qu’après avoir perdu la moitié de sa valeur en deux ans et demi, il lui en a fallu plus de cinq pour retrouver son sommet, en 2000.

Troisième problème : la synchronisation du marché ne fonctionne pas. Certains professionnels de la finance préconisent une stratégie d’achat à long terme (buy and hold), encourageant les clients à faire preuve de patience… et de calme. L’une des raisons qui motive cette stratégie est qu’en agissant ainsi, un investisseur a davantage de chances de ne pas passer à côté d’éventuelles hausses des marchés, ce qui peut donc accroître la valeur de son portefeuille. Mais puisque d’un autre côté il semble impossible de rater toutes les baisses, la conclusion qui s’impose est qu’on ne peut compter sur cette stratégie en tout temps.

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