La saison des bonis s’annonce lucrative à Wall Street

Par La rédaction | 12 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Bonus
Photo : Yevhenii Dorofieiev / 123RF

Après avoir eu les nerfs à vif lors du catastrophique mois d’octobre sur les marchés boursiers, les financiers de Wall Street pourront se consoler avec de généreux bonus de fin d’année.

Du gestionnaire de portefeuille au négociateur en passant par le banquier commercial, presque tout le monde peut s’attendre à voir sa rémunération incitative augmenter cette année, peut-on lire sur Bloomberg.

Pour une seconde année consécutive, la majeure partie de l’industrie financière new-yorkaise obtiendra des bonus « modérément plus élevées », selon un rapport de la firme de consultation Johnson Associates.

Avec une hausse projetée de 15 à 20 % par rapport à l’année dernière, ce sont les négociateurs d’actions qui seront les plus choyés, suivis des professionnels du domaine du placement privé, qui auront droit à un chèque de 5 à 10 % plus généreux.

« Les négociateurs ont été très occupés dans les derniers mois. C’est dans les moments de volatilité qu’ils gagnent le plus d’argent », a souligné à Bloomberg Alan Johnson, directeur général de Johnson Associates.

Chez les gestionnaires d’actif, la hausse sera plus modeste (5 %), alors que les négociateurs d’obligations et les banquiers commerciaux et de détail devront se contenter d’un rendement incitatif bonifié de 0 à 5 % comparativement à 2017.

Seuls les conseillers du secteur des fusions et acquisitions dans les banques d’investissement verront leur bonis stagner ou diminuer légèrement (de -5 à 0 %). Ces derniers ne sont tout de même pas à plaindre, ils touchent traditionnellement les primes les plus généreuses de l’industrie, note le rapport.

Alan Johnson conseille aux financiers de Wall Street de bien profiter de leur rémunération en 2018, car l’année prochaine pourrait être moins payante. « L’année prochaine ne sera probablement pas aussi favorable. Les banques seront confrontées à des turbulences géopolitiques et à une pression accrue pour abaisser les frais qu’elles facturent à la clientèle. Aussi, les nouvelles technologies éliminent des emplois et permettent aux entreprises de moins payer les employés qui restent », prévient-il.

La rédaction