La Scotia pèse sur l’accélérateur technologique

Par La rédaction | 30 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Banque Scotia a ouvert cinq « usines numériques » à Toronto, au Mexique et en Amérique du Sud pour attirer les meilleurs développeurs de nouvelles technologies et accélérer l’avènement de services bancaires novateurs, apprend-on dans le Financial Post.

Les cinq centres devront collaborer entre eux, de même qu’avec des FinTech afin de mettre au point des services bancaires en ligne et mobiles. Une initiative motivée par le constat que plus de la moitié des interactions mensuelles entre les Canadiens et les banques se produisent déjà via ces canaux.

FINI LES SILOS

La tendance n’est pas près de s’inverser et Brian Porter, le PDG de Scotia, en est bien conscient. Il soutient que dès son entrée en poste il y a trois ans, il a mis au défi les dirigeants de la banque de « sortir de la bulle de Bay Street » et de prendre note de l’évolution technologique du secteur financier dans le reste du monde, notamment en Australie, en Asie et en Israël.

« On ne peut y arriver dans un environnement traditionnel découpé en silos », juge-t-il.

Les dépenses technologiques de la Scotia représentent présentement environ 2,5 G$ par année. Entre 60 et 65 % de cette somme finance les activités de la banque. Le reste est consacré aux initiatives pour la faire évoluer ou créer de nouvelles approches bancaires.

DES DÉVELOPPEURS, PAS DES BANQUIERS

Ouvert aux médias jeudi, le centre de Toronto rassemble déjà plus de 200 personnes et en recherche 150 autres. Fait à noter, les travailleurs qui s’y retrouvent sont loin de tous provenir du secteur bancaire ou financier. La plupart n’ont jamais travaillé dans une banque de leur vie. Ces spécialistes des données, des logiciels et de la blockchain proviennent plutôt de compagnies comme Google, Amazon ou Bell. Ils développent actuellement des innovations technologiques pour la banque, comme des applications de voyage pour téléphones mobiles ou des systèmes de blockchain pour la vente au détail.

L’initiative de Scotia a été bien accueillie par John Aiken, analyste à Barclays Capital. Selon lui, la création des usines numériques est un geste intelligent. Cela indique que la banque prend une approche globale des technologies, à l’échelle de l’entreprise dans son ensemble. Il ne serait pas étonné de voir d’autres banques lui emboîter le pas rapidement.

Cette annonce de Scotia suit le dévoilement d’un autre projet à saveur technologique, annoncé quelques jours plus tôt. Scotia fait en effet partie d’un groupe ayant investi 5 M$ pour soutenir le nouvel incubateur/accélérateur NextAI, voué aux jeunes pousses canadiennes en intelligence artificielle. La Banque Royale du Canada et la Banque de développement du Canada font aussi partie de l’aventure.

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