La secrétaire générale de Desjardins honorée

Par Jean-François Venne | 5 Décembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Pauline D’Amboise lors d’une activité de l’AFFQ. (Photo : Bénédicte Brocard)

La secrétaire générale et vice-présidente Gouvernance et Responsabilité sociale au Mouvement Desjardins, Pauline D’Amboise, s’est vu décerner un bel honneur par l’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ).

Au cours des deux prochaines semaines, elle portera le titre de Membre vedette de l’association. « L’AFFQ souhaite souligner son rôle de membre active, de mentore très appréciée et d’ambassadrice, explique dans un communiqué Martine Cantin, directrice générale de l’AFFQ. À ce titre, elle est une excellente porte-parole favorable au rayonnement des financières au Québec. Elle appuie l’AFFQ à travers son réseau professionnel en transmettant notre vision et en soutenant notre mandat de promotion et de l’avancement des femmes en finance. Nous sommes heureuses de compter Mme D’Amboise parmi nos 600 membres. »

Pauline D’Amboise a grandement contribué au développement et à l’évolution des programmes de gouvernance, d’éthique organisationnelle et de développement durable au Mouvement Desjardins. Loin d’être étrangère aux honneurs et récompenses, elle a régulièrement été élue sur les listes des femmes les plus influentes au Canada, en plus de recevoir tout récemment le prix Femme de Mérite de la Fondation du Y de Montréal dans la catégorie Environnement.

ELLE RETOURNE LE COMPLIMENT

En entrevue avec Conseiller, elle se dit surprise et très honorée de la reconnaissance qui lui est offerte par l’AFFQ, une association qui lui tient particulièrement à cœur et pour laquelle elle ne tarit pas d’éloges. « C’est un organisme bien structuré et dynamique, animé par une belle équipe, qui contribue très fortement à faire rayonner les femmes dans la finance et à les aider à y prendre leur place et s’y réaliser, dit-elle. Ses programmes sont très pertinents et fort bien menés. »

Elle-même a d’abord participé à titre de conférencière aux activités de l’AFFQ, avant d’y devenir mentore, puis ambassadrice. Pour elle, le programme de mentorat est un bon exemple de l’efficacité de l’association. Non seulement les jeunes femmes sont-elles mises en contact avec des mentores, mais les deux groupes sont encadrés afin de s’assurer que l’expérience soit enrichissante et génère tout son potentiel.

UNE DIVERSITÉ PAYANTE

Si elle juge que les femmes ont fait beaucoup de chemin depuis quelques décennies dans le domaine des finances et des affaires, elle admet qu’elles ne sont pas encore au bout de leurs peines. Pourtant, Pauline D’Amboise est fermement convaincue que les entreprises ont tout intérêt à faire de la place aux femmes dans leur direction et leurs conseils d’administration.

« Plusieurs études ont démontré que les entreprises qui comptent des femmes dans leurs CA et à la direction ont de meilleures performances et que les risques y sont mieux gérés, dit-elle. La présence de femmes dans ces postes réduit aussi les biais systémiques dans la gestion des talents et favorise la création de conditions qui permettent aux femmes de progresser dans l’entreprise. »

PAS DE QUOTAS Devrait-on pour autant obliger les entreprises à respecter des quotas de femmes à leur CA et leur direction? En France, la loi Copé-Zimmermann obligera dès le 1er janvier 2017 les entreprises, cotées en Bourse ou pas, à compter au moins 40 % de femmes au sein de leur CA. Une obligation que seulement six entreprises du CAC 40 respectent pour l’instant, rappelait récemment Le Figaro. Une loi similaire a été adoptée en Norvège en 2003.

La perspective n’enchante guère Pauline D’Amboise. Elle préférerait de beaucoup que l’effort vienne des entreprises elles-mêmes. Au Canada, le gouvernement fédéral demande aux plus importantes entreprises d’augmenter le nombre de femmes au sein de leur conseil d’administration, mais sans obligation.

« Ce que je souhaite, c’est que les entreprises comprennent que c’est une décision stratégique, soutient Pauline D’Amboise. Ce n’est pas seulement, ni même principalement, une question de principe ou d’image. Il s’agit de bénéficier des avantages de la diversité au sein des instances décisionnelles et dirigeantes d’une entreprise. Et cela ne concerne pas que les femmes. Faire de la place aux jeunes et aux gens issus des communautés culturelles est aussi très bénéfique. »

Son appel sera-t-il entendu?

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Jean-François Venne