La Sun Life quitte le secteur des rentes et des assurances vie individuelles aux É.-U.

Par Ronald McKenzie | 13 Décembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

L’action de la Sun Life a bondi de plus de 8 % lundi à la Bourse de Toronto. Les investisseurs semblent avoir apprécié le repositionnement stratégique de l’assureur, dont l’un des volets est l’abandon, aux États-Unis, de la vente de rentes à capital variable et d’assurances vie individuelles dès le 30 décembre prochain.

Après la Standard Life il y a deux semaines, c’est au tour de la Sun Life, aux États-Unis dans son cas, de laisser tomber le créneau des produits destinés aux particuliers.

La Sun Life estime que le secteur américain de la vente au détail présente des « caractéristiques défavorables » sur le plan économique. Les fluctuations actuelles des marchés financiers et les exigences réglementaires font en sorte qu’il ne contribue plus à accroître la valeur offerte aux actionnaires.

Pour les neuf premiers mois de 2011, la Sun Life essuyait des pertes de 347 millions de dollars pour ce qui est du commerce des produits de rente et d’assurance vie individuelle aux États-Unis.

« La décision reflète l’intensification des efforts déployés par la compagnie en vue de réduire la volatilité et d’améliorer le rendement des capitaux propres au moyen de la réaffectation de capitaux à des activités qui présentent des caractéristiques plus avantageuses sur le plan de la croissance, du risque et du rendement », a indiqué l’assureur ontarien.

Cet « examen stratégique » lui permettra de concentrer sa croissance future autour de quatre axes :

1. Continuer à renforcer sa position de chef de file dans les domaines de l’assurance, de la gestion de patrimoine et des garanties collectives au Canada.

2. Aux États-Unis, devenir un chef de file dans les secteurs de l’assurance collective et des garanties facultatives. « Pour assurer notre croissance aux États-Unis, nous concentrerons nos efforts sur l’augmentation des ventes dans le secteur de l’assurance collective – nous sommes déjà au rang des dix principaux acteurs sur ce marché aux États-Unis – et sur l’expansion de notre présence sur le marché en pleine croissance des garanties facultatives », a déclaré Dean Connor, président et chef de la direction de la Sun Life.

3. Soutenir la poursuite de la croissance de la MFS Investment Management et élargir les autres activités de gestion d’actif de la Sun Life à travers le monde.

4. Renforcer la position concurrentielle de la Sun Life en Asie.

La décision de cesser de vendre des produits de rente à capital variable et d’assurance vie individuelle aux États-Unis n’aura aucune incidence sur les clients existants et sur leurs contrats. Toutefois, elle en aura une sur les résultats de l’entreprise. Ainsi, la Sun Life devra supporter une charge de 75 à 100 millions de dollars avant impôt. Une partie sera comptabilisée au 4e trimestre de 2011, et le reste devrait être passé en 2012.

Par ailleurs, la Sun Life observe un écart d’acquisition de 97 millions de dollars lié aux affaires de rente à capital variable de la FSL États-Unis. La valeur de cet écart sera vraisemblablement dépréciée au cours des prochains trimestres.

Sun Life a indiqué à Conseiller.ca que la restructuration de ses activités américaines n’entraînera pas de mises à pied au Québec.

Ronald McKenzie