L’ABC pour concilier nouvelle relation et finances personnelles

Par Dominique Lamy | 10 mars 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Family walking in field of flowers

La famille québécoise continue d’évoluer, ce qui entraîne parfois une gestion financière d’autant plus complexe. Bien que les couples mariés représentent encore 36 % des familles au Québec, d’autres types d’unité familiale – notamment les unions de fait et la monoparentalité – gagnent du terrain. Que peuvent faire vos clients pour optimiser leurs finances personnelles malgré une situation familiale qui pose désormais défi? Un récent sondage de la TD apporte un éclairage à cet effet.

D’après l’étude en question, 14 % des Québécois qui sont séparés, divorcés, conjoints de fait, remariés ou veufs ont déjà recommencé à neuf avec un autre partenaire ou pensent à le faire. De plus, les données du dernier recensement indiquent qu’un enfant sur dix au Canada vit dans une famille reconstituée, et 40 % de ces familles sont formées de deux familles réunies. Parmi les Québécois qui pensent recommencer à neuf, près des trois quarts (73 %) disent accorder une grande priorité à la prise de décision sur l’harmonisation de leurs finances.

« La plupart des gens qui commencent une nouvelle relation possèdent déjà une routine financière bien établie qui devra être accordée à celle de leur nouveau partenaire. Bien sûr, les finances sont un sujet délicat, surtout en début de relation, mais elles doivent impérativement faire l’objet de discussions franches afin d’assurer l’avenir financier de la famille reconstituée », affirme Mo Belleus, directeur de succursale chez TD.

Selon le sondage de la TD, les Québécois qui recommencent à neuf étaient plus susceptibles de considérer l’harmonisation des finances comme une grande priorité que les autres Canadiens du même groupe. Leurs principales préoccupations portent sur l’organisation des finances quotidiennes, citée par 69 % des répondants, suivie de la recherche de gains d’efficacité en matière d’épargne ou de budget (45 %). Moins du quart des répondants (23 %) ont affirmé prioriser l’optimisation des occasions de placement pour le couple. Les Québécois se sont révélés les moins prompts (27 %) des Canadiens à faire une priorité de l’ouverture d’un compte bancaire conjoint.

« Les conversations sur l’argent sont parfois difficiles, mais c’est grâce à elles que les familles peuvent prendre des mesures pour régler tout problème qui pourrait surgir plus tard. Souvent, résoudre les problèmes financiers peut aider le couple à gérer plus facilement d’autres aspects de la relation et à éviter les conflits ou les déceptions plus tard », explique Kimberly Moffit, psychothérapeute et experte des relations personnelles.

Objectifs communs, stratégie concertée

« L’harmonisation des finances représente bien plus que d’ouvrir un compte conjoint, explique M. Belleus. Il faut se fixer des objectifs communs et travailler à les atteindre ensemble, qu’il s’agisse d’épargner pour ses premières vacances en famille, de rembourser le solde d’une carte de crédit ou, éventuellement, d’acheter une plus grande maison ensemble. »

Pour profiter de gains d’efficacité, vos clients peuvent évidemment avoir recours à des virements préautorisés afin d’automatiser leur épargne – dans un CELI, un REER ou un REEE pour les enfants – ou de rembourser plus rapidement un prêt hypothécaire ou le solde d’une carte de crédit.

Votre rôle, en tant que conseiller, est d’être le maître-d’oeuvre d’une stratégie concertée. Le couple doit élaborer une approche commune envers des questions financières comme les placements d’épargne-retraite, l’épargne-études destinée aux enfants, le remboursement des dettes et la mise en place d’un filet de sécurité pour protéger la nouvelle cellule familiale en cas d’événement imprévu.

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Dominique Lamy