L’assurance vie entière : tournée vers le capital décès

Par La rédaction | 9 juillet 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’assurance vie entière est une assurance permanente avec valeur de rachat. L’assuré paie des primes, généralement jusqu’à la fin de sa vie, en échange d’un capital garanti au moment du décès.

Dans le petit monde de l’assurance vie, il y a deux clans : l’assurance vie temporaire d’une part, l’assurance vie permanente de l’autre. Comme son nom l’indique, la première a une durée limitée et sert à protéger contre le risque d’une perte de revenu en cas de décès. Si la police arrive à échéance avant qu’il n’y ait eu décès, l’assuré aura payé des primes durant la durée du contrat sans rien toucher en retour. Comme pour une assurance de dommages, en somme.

Dans le cadre de l’assurance vie permanente, en revanche, l’assuré paie des primes plus élevées, et généralement jusqu’à son décès, en échange d’un capital garanti lorsque ce moment arrive. Celle-ci peut être intéressante dans plusieurs cas, notamment lorsque l’assuré a une personne à charge – un enfant handicapé, par exemple – dont il souhaite assurer l’avenir financier, ou quand une grosse facture d’impôt liée à la succession est prévisible et que le défunt a surtout des biens matériels et peu d’actif liquide.

Elle s’adresse ainsi plutôt à des personnes ayant amassé une petite fortune puisqu’elle vient se greffer à la planification financière lorsque les besoins essentiels, le coussin de sécurité, la protection du revenu avec l’assurance invalidité et l’assurance vie temporaire, l’épargne-retraite, sans oublier les quelques plaisirs de la vie, ont déjà été pris en compte.

L’assurance vie permanente se subdivise elle-même en deux catégories, d’un côté, l’assurance sans valeur de rachat et de l’autre, celle avec valeur de rachat. L’assurance vie entière fait partie de la deuxième.

Sans valeur de rachat, le risque est celui de vivre longtemps et de manquer d’argent dans les dernières années de sa vie pour payer ses primes, auquel cas la police est déchue. Et le client perd tout. D’où l’intérêt de la valeur de rachat incluse dans toute assurance vie entière, qui permet de mettre fin à un contrat sans perdre toute la valeur des primes versées durant de nombreuses années.

POUR LES CLIENTS MIEUX NANTIS

Deux produits d’assurance vie entière coexistent sur le marché, l’un avec participation et l’autre sans. Sans participation, l’assuré accumule seulement une valeur de rachat. Avec participation, la prime est plus élevée, mais le client bénéficie d’une partie des gains que la compagnie génère dans la gestion de son portefeuille d’assurance. Celle-ci peut être par exemple ajoutée au capital assuré, versée sous forme de congé de primes ou encore accumulée dans un compte.

Petit hic, il est impossible pour le client de vérifier la méthode de calcul du rendement utilisée par la compagnie d’assurances et il devra s’en remettre à sa bonne foi.

En outre, l’assurance vie entière offre moins de flexibilité que l’assurance vie universelle, l’autre produit d’assurance vie permanente avec valeur de rachat.

Mais ces deux-là ne servent cependant pas à la même chose. Le client qui souhaite générer un revenu qui lui est destiné préférera l’assurance vie universelle alors que l’assurance vie entière est résolument tournée vers le capital-décès.

Aussi, étant donné que les primes de l’assurance vie entière sont fixes, en plus de s’adresser à des clients plutôt riches, comme toutes les assurances vie permanentes, celle-ci cible particulièrement ceux qui épargnent avec rigueur, qui ont les moyens d’assumer des primes supérieures, et qui sont satisfaits des antécédents de la société d’assurances en matière de dividendes.

La rédaction